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Accueil > Éditos de bulletins > 2016 > juin > 20

Hollande et Valls veulent museler la contestation

Ils n’y parviendront pas !

Incapables de faire taire la contestation contre la loi Travail, Hollande et Valls ont menacé d’interdire les manifestations suite aux « violences » qui les ont accompagnées. Comme par hasard... L’Euro de football n’a-t-il pas donné lieu à des débordements autrement violents, comme ces affrontements à Marseille entre hooligans russes et anglais ? Hollande, Valls ou Cazeneuve ont-ils menacé d’interdire l’Euro de football ? Que non ! Quand le gouvernement refoule des Anglais, c’est parce qu’il s’agit d’un convoi humanitaire destiné aux migrants de Calais comme il a osé le faire samedi dernier, interdisant au convoi de quitter Douvres !

A Toulouse, alors que l’intersyndicale CGT-FO-FSU-Solidaires avait prévu une manifestation ce lundi 20 juin, la préfecture a demandé à l’intersyndicale de changer de date sous peine d’interdiction. Motif : Toulouse attend des supporters russes ce jour-là... Ce n’est pas l’Euro que le Préfet pointe du doigt mais les manifestations !

Les violences dans les manifs ? Parlons-en !

Bernard Cazeneuve a eu le culot d’accuser la CGT d’avoir « pris violemment à partie les forces de l’ordre »... Mais tous ceux qui ont participé aux manifestations contre la loi Travail depuis trois mois ont pu voir une police provoquant les incidents pour mieux pouvoir riposter avec gaz, matraques et interpellations.

Les grandes chaînes de télé, manifestement aux ordres, n’ont montré de la grande manifestation nationale du 14 juin à Paris que des nuages de gaz et, en boucle, les « dégradations » commises à l’hôpital Necker, laissant entendre que les vitres caillassées en rez-de-chaussée étaient celles des salles d’opération – ce qui est complètement faux.

C’est un tout autre tableau que montrent les images qui circulent sur Internet. Oui, un certain nombre de manifestants s’en sont pris aux devantures de banques, d’assurances, à des panneaux publicitaires. Quoi qu’on puisse en penser, il est clair qu’il s’agissait pour eux d’objectifs très ciblés, symboles de ces grands groupes que défendent le Medef et le gouvernement, même si ces bris de vitrines ne font guère peur aux capitalistes. Hôpitaux ou services publics n’étaient certainement pas visés !

Et puis, ce n’est pas comme s’il n’y avait jamais eu des policiers en civil agissant en agents provocateurs ! En 1995 et 2003, les services d’ordre syndicaux en avaient interpellé munis de leur carte tricolore ! Dans des manifestations récentes, certaines photos mises en ligne (par exemple « reporterre.net ») sont sans ambiguïté !

En revanche, le 14 juin, à Paris, pour un manifestant « ordinaire », il était impossible de sortir du cortège, par exemple pour se mettre à l’abri des gaz policiers : des cordons de robocops bloquaient les rues adjacentes, « nassant » véritablement la manifestation. Et, aux quelques endroits où les manifestants étaient autorisés à partir, les flics leur faisaient enlever badges, autocollants et T-shirts à slogans.

De quel droit ? Pour qui Valls et Hollande se prennent-ils ? Poutine ? Erdogan ? Croient-ils que nous allons accepter de nous laisser bâillonner ?

Les raisons de la colère...

Malgré la véritable intox du gouvernement et des grands médias, rien n’y fait. Près des deux tiers de la population continuent à vouloir le retrait de la loi. Or le gouvernement s’arcboute et montre les dents. Parce qu’il a peur.

Peur que, s’il retire sa loi, le monde du travail se sente ragaillardi, reprenne confiance et commence à mettre sur le tapis tout ce qui ne va pas. Et les motifs de colère ne manquent pas, qu’il s’agisse des salaires – on s’en sort de plus en plus mal –, des conditions de travail, de plus en plus contraignantes, avec un patronat toujours plus arrogant. En ce lundi 20 juin, les organisations syndicales ont maintenu l’appel à manifester contre la loi Travail jeudi prochain, le 23 juin. Nous verrons bien si le gouvernement ose l’interdire.

En attendant, son attitude, ses menaces mêmes doivent aboutir à nous donner plus que jamais envie de nous battre et d’occuper les rues pour exiger le retrait de la loi Travail !

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