Grèce : les fresques du Parthénon reviendront-elles chez elles ?

Le Premier ministre grec, Kyriákos Mitsotakis, a demandé à nouveau au gouvernement britannique la restitution de fresques en marbre célèbres qui décoraient le temple du Parthénon, sur l’Acropole d’Athènes, avant d’être découpées et envoyées en Grande-Bretagne au tournant du XIX^e par Thomas Bruce, plus connu sous son titre de noblesse de Lord Elgin. Ambassadeur britannique auprès du sultan de Constantinople, il avait profité de l’occupation de la Grèce par les Ottomans pour négocier avec ces derniers le sciage, le démontage et l’envoi au British Museum d’une série de chefs-d’œuvre sculptés par Phidias, à l’époque de Périclès, au V^e siècle avant Jésus-Christ. Ce n’est là qu’un des nombreux exemples de pillages culturels auxquels se sont livrées, à l’âge de leur splendeur, des puissances coloniales comme l’Angleterre, la France, la Belgique ou les Pays-Bas. Aujourd’hui certains pays leur demandent des comptes. Mais, pour l’instant, Boris Johnson fait la sourde oreille.