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Accueil > Éditos de bulletins > 2022 > janvier > 17

Faire entendre partout notre colère !

Jeudi 13 janvier, l’Éducation nationale était massivement en grève. Même la principale fédération de parents d’élèves avait appelé à ne pas envoyer les enfants à l’école.

Le ras-le-bol des profs

Il faut dire que le ras-le-bol était général. Le 3 janvier, pour Blanquer, la rentrée scolaire était supposée se dérouler « normalement ». En pleine vague Omicron. Toujours sans protection : pas de masques chirurgicaux ou FFP2, pas de capteurs de CO2, pas d’aérateurs, pas de tests salivaires dans les écoles… Mais avec un nouveau « protocole » sanitaire, annoncé à la veille de la rentrée et par les médias ! Une usine à gaz de plus, imposant de faire tester les enfants cas contacts tous les deux jours…

Le résultat : une pagaille monstre qui a suscité la colère des profs qui, de leur propre aveu, s’étaient montrés « sages et patients » depuis vingt mois ! Mais aussi l’exaspération des parents contraints de jongler avec les gardes d’enfants et les queues devant des pharmacies débordées.

L’inquiétude du gouvernement

La grève du 13 a été appelée par tous les syndicats, mais elle est partie d’en bas. Une grève massive qui a entraîné un changement de ton du gouvernement.

Car il sait bien que le mécontentement est profond.

En effet, la crise sanitaire n’a fait que révéler des problèmes déjà anciens dans l’Éducation nationale : classes trop chargées, personnel en nombre insuffisant. Comme à l’hôpital, le gouvernement a continué à supprimer des centaines de postes chaque année malgré la situation. Alors qu’il faudrait plus de moyens face aux inégalités scolaires qui ont explosé depuis le confinement, c’est tout le contraire qui est fait.

La journée du 13 a permis de relever la tête, de s’offrir la satisfaction de voir Blanquer mis au second plan par Castex… Mais elle ne suffit pas ! Castex n’a lâché que quelques miettes.

Une partie des syndicats ont donné rendez-vous pour la suite le 20 janvier mais aussi le 27 janvier. Une date de grève interprofessionnelle sur les salaires, posée depuis un moment par les confédérations syndicales.

Préparer un mouvement d’ensemble

Cette journée ne doit pas rester une démonstration syndicale habituelle car, dans ce contexte, elle pourrait devenir bien plus !

Les motifs de mécontentement chez les profs sont les mêmes qu’à l’hôpital, les services publics et toutes les entreprises : suppressions de postes, conditions de travail insupportables et salaires bloqués depuis des années.

Dans le privé, pas une semaine ne passe sans qu’une grève sur les salaires n’éclate dans une entreprise comme chez Dassault, à Anglet, la semaine dernière où les salariés revendiquaient : « Deux cents balles sinon pas de Rafale ! »

Le 27 est donc l’occasion de nous retrouver, salariés du public comme du privé, pour dire notre ras-le-bol des salaires minables quand les prix – et les profits ! – explosent. Notre ras-le-bol de travailler dans des conditions qui ne font que se dégrader. L’occasion, donc, de reprendre la main et revendiquer une augmentation générale des salaires et des embauches massives.

L’occasion de nous sentir plus forts, de reprendre confiance et de retrouver le chemin d’une lutte générale, seule façon d’obtenir satisfaction.


Philippe Poutou : le candidat des luttes !

Les grands partis voudraient canaliser notre colère vers la couleur du bulletin à mettre dans l’urne en avril prochain... À droite, c’est à qui se montrera le plus « ferme » contre les migrants, les fonctionnaires, les travailleurs en général. À gauche, on tente de camoufler l’absence de volonté de s’en prendre au capitalisme par les « primaires » de la gauche... ou l’apparition de candidats « surprise ».

Notre candidat, Philippe Poutou, se fait le porte-parole des préoccupations des classes populaires, affirmant que l’amélioration de nos conditions de vie et de travail se heurte au système capitaliste et que c’est cela qu’il faut abattre. Une voix qui détonne au milieu du concert de belles promesses !

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