Lancé d’abord dans quelques académies, le job dating se généralise à l’initiative de l’Éducation nationale. La rentrée scolaire 2022 pourrait être tendue en raison du manque d’enseignants. Plus de 10 000 postes sont à pourvoir dans le primaire et plus de 14 000 dans le secondaire. Face à cette carence de personnel enseignant, due à des années de sous-financement de l’enseignement public, l’Éducation nationale recrute à la va-vite. Les aspirants professeurs, qui veulent tenter leur chance, ont quinze minutes pour convaincre avant d’être embauchés. Les syndicats sont vent debout contre ce mode de recrutement sans formation. Dans le Bas-Rhin, par exemple, il manque 130 professeurs d’allemand pour assurer la rentrée. Ils seront tous recrutés par ce biais. Ce qui fait dire à Géraldine Delay, secrétaire départementale de la FSU : « Enseigner, ça s’apprend. Il faut être formé pour enseigner. Et le job dating, ce n’est pas du tout ça, les personnes qui seront recrutées seront mises comme ça dans les classes. » C’est sans doute la réalité de « l’école du futur » promise par Macron.
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