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Accueil > Éditos de bulletins > 2016 > avril > 4

À bas la loi Capital ! À bas le code patronal !

Le gouvernement veut nous imposer sa loi travail. Loi « travail », quelle blague ! Leur loi est faite sur mesure pour le Capital, pour le grand patronat. Une loi pour pouvoir licencier plus facilement et moins cher. Pour autoriser des journées de travail de 12 heures. Pour permettre aux patrons de passer outre le Code du travail existant avec des « accords » d’entreprise, en fait sous le chantage patronal afin d’assurer de plus gros dividendes aux actionnaires.

Avec leurs armées d’avocats et de conseillers en tous genres que peuvent se payer les grandes entreprises, les patrons faisaient déjà la loi et savaient contourner les maigres protections du code du travail. Mais là, Hollande et Valls voulaient institutionnaliser et légaliser les infractions patronales, leur rendre les choses encore plus simples pour exploiter et pour licencier.

Ras le bol de la norme Tavares

Leur code patronal qu’ils veulent officialiser, est à l’image du salaire de Tavares, le patron de PSA, qui a doublé en un an, avec 5,28 millions d’euros en 2015… Soit 14 500 euros par jour ! De nombreux salariés de PSA n’ont que le smic.

Un salaire Tavares… au « mérite » ose-t-on nous dire ! Comme récompense des actionnaires pour avoir licencié, pris et jeté les intérimaires comme des kleenex, bloqué les salaires ouvriers, augmenté les cadences, les sanctions, pratiqué toutes formes de chantage à l’encontre des salariés…

L’État avait injecté 800 millions d’euros d’argent public dans le capital de PSA en 2014. Aujourd’hui les ministres expliquent que le salaire de Tavares, ils n’y peuvent rien, car ce sont les actionnaires qui décident. C’est bien vrai que ce sont les actionnaires qui gouvernent : avec Hollande président, on a le Medef au pouvoir.

« On vaut mieux que ça »

Jeudi 31 mars, des centaines de milliers de salariés, de jeunes, étudiants et lycéens ont à nouveau fait grève et défilé dans les rues de tout le pays contre cette loi « travail », et tout ce qu’elle signifie.

Cette loi, c’est bien la goutte d’eau qui a fait déborder l’accumulation des colères. « On vaut mieux que ça » ont dit les jeunes qui se sont mobilisés. Avec raison. Le monde du travail, la jeunesse, la majorité de la population méritent bien mieux que cette société d’exploitation, d’inégalités et de barbarie.

L’ordre social des actionnaires, c’est 1 % de la population mondiale qui possède plus que le reste de l’humanité. Les 62 personnes les plus riches de la planète possèdent autant que les 50 % les plus pauvres. La planète regorge de richesses, mais elles sont accaparées pour les profits d’une poignée de parasites. Du côté de la majorité de la population, on connaît le chômage, les boulots précaires et mal payés, l’exploitation. Sur la planète, le capitalisme sème misère, chaos et guerre. Nos gouvernants en sont les premiers responsables, comme Hollande qui se félicite d’être un bon VRP pour refourguer les avions Rafale « testés au combat », au Mali, en Libye ou en Syrie.

Suite aux journées réussies du mois de mars :

Tous ensemble, samedi 9 avril. Et ce n’est qu’un début

« Ils ont les milliards, mais nous sommes des millions » affirmait une banderole à la Place de la République de Paris où se sont rassemblées des milliers de personnes dans l’initiative Nuit Debout.

Le mouvement qui a commencé en mars doit se renforcer, s’étendre, convaincre les hésitants. Dans la jeunesse, le mouvement s’organise en assemblées générales, en coordinations, en comités de mobilisation. C’est la voie à suivre. À nous salariés de nous assembler, de nous organiser, de nous coordonner. Des manifestations ont été prévues ce mardi 5 avril mais aussi samedi prochain 9 avril : soyons-y nombreux. Nous avons la force de faire retirer ce projet patronal, dit loi « travail ». Il est plus que temps de mettre vraiment en question la domination des « 1 % ».

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