Des milliers de manifestants ont défilé à Washington et dans 145 autres villes américaines samedi contre la possible décision la Cour suprême, attendue le mois prochain, de mettre fin au droit à l’avortement. Sous les fenêtres de la Cour, les pancartes appelaient à une prise de conscience et proclamaient notamment : « L’avortement est un droit humain », « Naissance forcée = violence », « Des femmes vont mourir », « Nos corps, nos avenirs, nos avortements ». Mais, dans l’ensemble, les manifestations ont été assez peu fournies, sans commune mesure avec celles de la marche des femmes de 2017 qui avait vu un demi-million de personnes déferler sur le Capitole. Il faut dire que beaucoup estiment que les jeux sont déjà faits et les Démocrates parient sur les élections de mi-mandat en novembre pour renverser la tendance. Un pari pour le moins risqué qui ne remplacera pas de véritables mobilisations populaires.
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Brèves
Dimanche 15 mai 2022 [Choix de date]
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Cela est passé largement inaperçu, mais depuis le 9 mai, et jusqu’au 20 de ce mois, a lieu à Abidjan la COP15, c’est-à-dire la 15e conférence des parties (COP) de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification. Elle se déroule à un moment où, selon l’ONU, 40 % des terres cultivables de la planète sont dégradées. La désertification touche près de 12 millions d’hectares chaque année et affecte 40 % de la population mondiale. Et, d’après les experts, si rien ne change d’ici à 2050, il faut s’attendre à une dégradation supplémentaire de 16 millions de km2 de terres, soit une superficie équivalente à celle de l’Amérique du Sud. Mais si 196 délégations assistent aux travaux, seule une poignée de chefs d’État, tous africains, ont fait le déplacement. Il faut dire que les pays riches se préoccupent assez peu d’un phénomène qui touche en priorité les pays en voie de développement, et plus particulièrement l’Afrique subsaharienne. Autant dire que les grandes puissances s’en lavent les mains.
Mots-clés : Réchauffement climatique
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La marine tunisienne a annoncé avoir secouru 81 migrants, dont une femme, partis des côtes libyennes qui se trouvaient sur une embarcation de fortune en mauvais état. Parmi ces personnes qui tentaient de franchir clandestinement la Méditerranée, 38 étaient originaires d’Égypte, 32 du Bangladesh, 10 du Soudan et une du Maroc. Au péril de leur vie, des hommes et des femmes quittent les côtes d’Afrique du Nord dans des conditions précaires pour tenter de rejoindre l’Europe qui continue de leur fermer ses portes. Et des milliers d’entre eux ont déjà perdu la vie dans cette quête pour un avenir meilleur.
Mots-clés : Migrants
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Emmanuel Macron sera donc ce dimanche à Abou Dabi pour rendre hommage au cheikh Khalifa, le président des Émirats arabes unis, mort vendredi à 73 ans. Une visite qui souligne les liens particuliers qui existent entre l’impérialisme français et la monarchie pétrolière. La relation entre les deux pays repose sur une étroite alliance militaro-industrielle. Depuis 2008, Paris dispose ainsi d’une base aéronavale à Abou Dabi. Elle est employée par l’armée de l’air pour ses opérations au Levant. En plus de chars de combat Leclerc, en décembre dernier, à Dubaï, un contrat a été signé entre les deux pays pour la livraison de 80 avions de chasse Rafale, pour la somme record de 16 milliards d’euros. Tout cela valait bien un petit déplacement diplomatique. De là à souligner, comme l’a fait l’Élysée, le « profond attachement à la stabilité et à la paix dans la région » du cheikh Khalifa, c’est se moquer du monde, lui qui, depuis des années, utilise les armes françaises pour massacrer le peuple du Yémen.
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Jean Castex devait assister à la canonisation par le pape François de plusieurs figures de l’Église catholique, dont trois Français : Charles de Foucauld, César de Bus et Marie Rivier. Amen ! Mais finalement sa venue a été annulée. Un ultime sursaut pour défendre la séparation de l’Église et de l’État avant de quitter son poste ? Vous n’y êtes pas du tout. En fait, c’est la décision d’Emmanuel Macron de se rendre à Abou Dabi aux obsèques du président des Émirats arabes unis, le cheikh Khalifa, qui a tout précipité. En effet, le Président et le Premier ministre ne peuvent pas être absents en même temps du territoire national. Finalement, c’est Gérard Darmanin qui ira au Vatican. En toute laïcité bien sûr !