L’affaire du logiciel espion Pegasus, vendu par Israël au Mexique, vient de connaître un rebondissement dans ce pays. Il apparaît en effet que des services d’État espionnent les familles des victimes d’Ayotzinapa. En 2014, 43 étudiants, qui se rendaient à une manifestation en car, ont disparu dans cette petite ville de l’État de Guerrero, après avoir été arrêtés par la police locale. Seuls les cadavres de quelques-uns d’entre eux ont été retrouvés.
Selon la thèse officielle, les policiers se seraient trompés de cible, croyant avoir affaire aux membres d’un cartel de trafiquants de drogue rival du leur. Mais cette thèse est contestée par les familles qui évoquent des motivations à caractère politique pour ce massacre.
Le président populiste du Mexique, Andrés Manuel López Obrador, dit Amlo, avait promis de faire toute la lumière sur cette affaire. On attend toujours. On constate que l’État se méfie davantage des familles qui demandent la vérité que des autorités policières qui ont couvert leurs hommes. Les promesses sont une chose, les tenir quand on arrive à la tête d’un État, gangrené par la corruption et dont des pans entiers sont liés aux trafiquants de drogue, en est une autre.
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