Seif Al-Islam Kadhafi, fils cadet du dictateur du même nom renversé en 2011 par l’impérialisme français, se présente à l’élection présidentielle prévue le 24 décembre prochain alors qu’il est toujours poursuivi par la Cour pénale internationale pour « crimes contre l’humanité ». Parmi les autres candidats probables, l’auto-proclamé maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est libyen, qui contrôle la Chambre des députés basée à Tobrouk et a le soutien de l’Égypte, de l’Arabie saoudite, de la Russie et de la France. Mais également le Premier ministre, Abdelhmid Dbeibah, censuré par les deux chambres du Parlement, mais qui « tient » Tripoli grâce notamment à des mercenaires islamistes transportés directement depuis la Syrie et armés par la Turquie et qui jouit en outre de l’appui financier du Qatar. Une élection qui, si elle a lieu, ne risque donc pas d’être transparente et qui, de plus, se déroulera sur fond d’affrontements tribaux et de trafics en tous genres en présence de 20 000 mercenaires et combattants étrangers venus de Russie, du Tchad, de Turquie, du Soudan et de Syrie. Il faut dire que le pays possède les plus importantes réserves pétrolières d’Afrique. Ce qui attise bien des convoitises.
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