Juste après la terrible explosion du port de Beyrouth du 4 août 2020 (215 morts et 6 500 blessés) le Premier ministre d’alors, Hassan Diab, avait déclaré aux familles des victimes : « Je vous promets que cette tragédie ne restera pas impunie. Les responsables en paieront le prix. » Un an et demi plus tard, tout baigne. Aucun des responsables n’a été inquiété et toutes les enquêtes ont été bloquées par la classe politique. Et vendredi, à l’occasion de la 18e commémoration de ce drame, qui donne lieu à un rassemblement mensuel devant les installations portuaires, les familles ont protesté contre le fait que nombre d’hommes politiques impliqués dans cette tragédie se représentent, toute honte bue et sans complexe, aux prochaines élections législatives du 15 mai prochain. Comment dit-on « impunité totale » en arabe libanais ?
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