Iran : la mort de Baktash Abtin en prison

Emprisonné depuis 2019, le poète et cinéaste iranien Baktash Abtin est mort du Covid-19, ont annoncé samedi plusieurs organisations de défense des droits humains. Il avait été condamné avec deux autres membres de l’Association des écrivains iraniens en 2019 pour « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale » et pour « propagande contre le système ». Il purgeait sa peine à la prison d’Evin, près de Téhéran, et avait été plongé dans le coma en début de semaine. Reporters sans frontières a dénoncé la responsabilité des autorités iraniennes dans ce décès. Dans le même temps un rassemblement a été organisé samedi à Paris, au Trocadéro, en soutien à Benjamin Brière, un touriste français de 36 ans arrêté et incarcéré il y a vingt mois sous l’accusation d’espionnage alors qu’il traversait le pays en camping-car comme il l’avait fait auparavant en Scandinavie, dans les Balkans et en Turquie. Il lui est reproché d’avoir pris « des photographies de zones interdites » avec un drone de loisir dans un parc naturel et de s’être interrogé, via un post sur les réseaux sociaux, sur le port obligatoire du voile. Mais depuis un an et demi aucune cour n’a été saisie. Sa famille craint qu’il soit en fait retenu en otage et serve de monnaie d’échange dans de futures tractations entre le régime des mollahs et certains pays occidentaux. Une pratique habituelle à Téhéran.