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Chômage, inflation, il faut riposter à l’offensive patronale

Qui va payer la note ? Le retour de la hausse non maîtrisée des prix, l’explosion de la précarité et de la pauvreté mettent à l’ordre du jour de toutes les familles des milieux populaires, et parfois plus largement, la question des salaires, du travail partagé, des retraites et allocations diverses. Il ne s’agit plus de demander un léger mieux mais désormais d’éviter de basculer de la gêne vers la pauvreté pour de larges secteurs de la société.

Inflation, spéculation : les plaies de leur société

Les faits sont cinglants. D’un côté nous avons la hausse annoncée de 57 % du gaz depuis janvier 2021, de 12 % de l’électricité, 10 millions de pauvres, des loyers qui deviennent inaccessibles, l’essence qui frôle les 2 euros, les aliments de première nécessité deviennent inabordables. De l’autre une société absurde qui nous impose des salaires de misère, un marché du travail qui mêle un chômage et une précarité en hausse… et des secteurs en pénurie de main d’œuvre. D’un côté des hôpitaux en surcharge, de l’autre la suppression de 5 000 lits cette année, car notre santé est pour eux une marchandise. 

Tout cela ne vient pas du ciel. La hausse du prix de l’énergie ne vient pas d’une hausse de la demande, ni de la rareté soudaine du gaz ou du pétrole, ni de la difficulté à la produire (le nucléaire en France fournit au-delà des besoins). Tout comme la nourriture, et on pourrait étendre le raisonnement aux composants dont le manque bloque des chaînes de production : ces hausses de prix sont au premier rang le fruit de la spéculation, cet appendice inévitable de leurs lois du marché. La preuve ? Les grandes multinationales organisent la pénurie pour faire flamber les prix. Il n’y a qu’à voir la Bourse et ses profits et là on constate que ce n’est pas la crise pour tout le monde. Ce sont plus de 51 milliards d’euros qui seront distribués en France aux actionnaires (10 milliards de plus qu’en 2020). D’un côté une misère croissante de l’autre une richesse insolente, voilà le scandale dont personne ne veut parler.

Leurs solutions

Castex, le Premier ministre, est intervenu jeudi dernier au journal de TF1 pour annoncer ses solutions. Il a promis un « bouclier énergétique », un blocage des prix pour avril, à la veille des élections, un lissage des prix, de pitoyables chèques-énergie. En bref, beaucoup de vent et peu d’argent : le valet de Macron vient d’inventer le gilet pare-balles en carton... après la fusillade ! Rien à voir avec les centaines de milliards distribués au patronat, sans conditions. 

Le chômage ? Eh bien le gouvernement va pénaliser les chômeurs, les forcer à accepter n’importe quel travail à n’importe quel salaire. La réforme de l’assurance-chômage, dont celle du calcul des allocations, est entrée en application le 1er octobre, et ce sont plus de 1,5 million de chômeurs qui verront leur aide de retour à l’emploi réduite en moyenne de 17 %.

Que disent les autres politiciens ? La gauche est bien silencieuse et pleurnicheuse tandis que Zemmour propose de changer les prénoms des gamins et la guerre civile entre pauvres. Bardella, président par intérim du Rassemblement national, dans une interview s’oppose clairement à l’augmentation des salaires. Avec ceux-là les spéculateurs peuvent dormir tranquilles !

Préparer dès maintenant les suites du 5 octobre

Alors il est plus que temps de mettre sur la table les sujets qui nous pourrissent la vie : leurs profits insolents qui vont de pair avec nos fins de mois difficiles. Le 5 octobre est une étape nécessaire, mais cela ne suffira pas. Imposer une hausse des salaires, en finir avec le chômage imposera de travailler tous, moins et autrement.

Des collègues comme nous, dans les transports comme à Transdev et ailleurs, luttent par la grève et nous montrent la voie. Car nous n’aurons que ce nous prendrons, à condition de nous rassembler, nous coordonner en luttant ensemble pour résoudre nos vrais problèmes et non sombrer dans les débats qu’ils nous imposent.

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