Vendredi dernier, Volkswagen a annoncé supprimer près de 30 000 emplois d’ici 2025, dont 23 000 en Allemagne. Sans licenciements secs, prétend la direction : pré-retraites, temps partiels, etc. Mais licenciements de toute façon secs pour les milliers de salariés en contrats précaires, sans parler de ceux des entreprises sous-traitantes. L’objectif : augmenter de 25 % la productivité sur le dos de ceux qui restent, sous prétexte de redresser des comptes affaiblis par les pénalités dues au scandale des moteurs diesel truqués. Bref, les patrons trichent… et les travailleurs paieraient la note ?
L’idée clairement affichée est de faire passer à 4 % la bien-nommée « marge d’exploitation » de la marque.
Ce qui s’annonce chez Volkswagen menace les salariés bien au-delà. Déjà dans les années 2000, c’étaient les restructurations chez Volkswagen, laboratoire de la casse sociale, qui avaient inspiré les réformes « Hartz » (du nom de son ancien directeur) : une série brutale d’attaques contre le monde du travail.
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