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17 octobre 1961 : le massacre des Algériens à Paris

14 octobre 2021 Brève Politique

Le 17 octobre 1961, alors que la guerre d’Algérie touchait à sa fin, une manifestation d’Algériens fut violemment réprimée à Paris. Les manifestants étaient descendus dans la rue pour protester pacifiquement, à l’appel de la Fédération de France du Front de libération nationale, contre le couvre-feu qui leur était imposé par le préfet de police de la capitale, Maurice Papon. Cette nuit-là, puis dans les jours qui suivirent, des hommes furent battus, exécutés ou jetés dans la Seine par les forces de police. Combien de victimes au total  ? On ne le saura sans doute jamais avec précision. Pendant plusieurs décennies, le bilan officiel fut de trois morts. Selon l’historien Jean-Luc Einaudi, le nombre des victimes s’établirait entre deux cents et trois cents, sans compter les blessés. Et personne ne fut inquiété pour ce crime d’État raciste. Papon fut bien poursuivi des années plus tard et condamné en 1998 pour son rôle dans la déportation de 1560 Juifs de Bordeaux entre 1942 et 1944, mais jamais comme responsable du massacre d’octobre 1961. La République sait se montrer clémente à l’égard de ses fidèles serviteurs. Et, derrière Papon, il y avait le ministre de l’Intérieur Roger Frey qui lui avait donné carte blanche, le Premier ministre Michel Debré, et De Gaulle qui voulait donner des gages de fermeté à la droite et à l’armée.

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