Les classes populaires ont bien des raisons d’être en colère contre les Fillon, les Macron, les Le Pen qui s’apprêtent à distribuer davantage encore de milliards au patronat. Afin de créer des emplois, disent-ils. Mais cela fait près de 35 ans qu’on nous ressert le même argument : présidents et ministres, de gauche comme de droite, ont tous continué à mettre les entreprises et leurs actionnaires sous perfusion d’argent public... Ça a créé un seul emploi ? Bien sûr que non ! Mais le chômage a explosé.
Il y a mieux à faire dans ces élections que de voter pour un de ces politiciens « qui a des chances » d’être élu. « Poutou ? Il dit ce qu’on pense tous ! Il parle comme nous ! » : voilà ce qu’on entend dans cette campagne dans la bouche des travailleurs sur les marchés, dans les ateliers ou les bureaux. Mais, le plus souvent, pour ajouter : « Mais à quoi ça sert de voter pour lui ? Il n’a aucune chance de passer ! »
Peut-être. Mais nous savons tous, par expérience, que quel que soit celui qui sera élu, la politique sera la même, celle que déciderons les patrons dont tous ces politiciens ne sont que les larbins, cette politique au service des riches que nous subissons depuis tant d’années
Les élections sont une des rares occasions où l’on nous demande notre avis. L’occasion de pousser un coup de gueule contre leur société, contre le système capitaliste, qui écrase le plus grand nombre pour que les riches s’enrichissent davantage.