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Accueil > Éditos de bulletins > 2022 > janvier > 31

Avec Philippe Poutou, pour un monde sans patrons ni frontières

Du côté de la gauche de gouvernement, la comédie continue. La « primaire populaire » n’était là que pour entériner une candidature de plus à cette cacophonie : celle de Christiane Taubira, ministre sous la présidence de François Hollande dont Macron, en tant que secrétaire général de l’Élysée, était éminence grise, avant d’en devenir à son tour ministre.

Après des décennies de renoncements et de trahisons, la gauche de gestion du capitalisme continue de creuser sa tombe. Il n’y a rien à regretter, c’est une autre voix qu’il faut faire entendre.

La gauche enterrée par sa propre politique

Ce n’est pas faute de « socle commun » que la gauche institutionnelle part en ordre dispersé. Les verts de Jadot, le PS d’Hidalgo et les radicaux de gauche de Taubira gouvernaient ensemble il y a quelques années sous Hollande. Au menu : loi Travail, argent magique pour le grand patronat et une couche de démagogie xénophobe avec Valls.

Le PCF de Roussel et Mélenchon lui-même ont gouverné avec les socialistes il y a moins de vingt ans : c’était la « gauche plurielle » de Jospin, qui a privatisé plus que la droite dans toute son histoire !

Tous se réclament de Mitterrand, homme du centre, devenu en 1972 chef du Parti socialiste et leader d’une « union de la gauche » avec l’appui du PCF. Celle-ci avait canalisé des espoirs populaires. Au gouvernement, sa politique anti-sociale agressive avait refait le lit de la droite.

Unie ou divisée, la gauche au pouvoir applique docilement la politique du grand patronat, qui est le véritable donneur d’ordre dans la société capitaliste. Après chaque passage de la gauche au gouvernement, les illusions qu’elle a suscitées se transforment en dépit qui profite à l’extrême droite. Celle-ci poursuit son ascension depuis les années Mitterrand.

Contre la droite et l’extrême droite : un programme de lutte pour changer la société

À deux mois du scrutin, la campagne est monopolisée par différentes nuances de droite, de Macron à Zemmour en passant par Pécresse et Le Pen. Ces quatre-là sont d’accord sur l’essentiel : le grand patronat d’abord ! Zemmour veut la retraite à 65 ans, Le Pen se bat contre l’augmentation du Smic, Pécresse voudrait supprimer des centaines de milliers de fonctionnaires… et Macron tout ça à la fois.

Le seul terrain sur lequel ils rivalisent, c’est celui de la démagogie sécuritaire et raciste. Cette poussée réactionnaire – à laquelle une certaine gauche ne peut pas s’empêcher d’ajouter son petit venin – profite à l’extrême droite et installe des idées dont on croyait s’être débarrassé depuis longtemps. Le tout sponsorisé par des médias aux mains des milliardaires.

Les intérêts des travailleurs et les moyens de les imposer

Face à ces vents mauvais, il est urgent que le monde du travail se rassemble. Pas derrière un nouvel attelage d’une gauche qui sert de paillasson au grand patronat. Mais pour ses propres intérêts et ceux de toutes les classes populaires.

Quel que soit le résultat de l’élection présidentielle, pour défendre leurs intérêts vitaux, les travailleurs devront s’affronter à la classe capitaliste. Pour arracher les 400 euros de salaire supplémentaires nécessaires pour boucler les fins de mois, pour interdire les licenciements et partager le travail entre tous afin d’en finir avec le chômage, pour financer les services publics essentiels de santé, d’éducation, de transport ou de la culture…

Toutes ces mesures, aussi élémentaires soient-elles dans une société riche comme la nôtre, resteront à l’état de promesses électorales si elles ne sont pas imposées par un puissant mouvement d’ensemble : il ne s’agit pas de les faire financer par le contribuable mais de faire payer les milliardaires et actionnaires qui se sont gavés pendant la crise, et qui continuent.

C’est ce programme de lutte collective que propose Philippe Poutou dans cette élection et au-delà. L’union dont nous avons besoin, c’est celle des travailleurs et des jeunes pour renverser cette société capitaliste basée sur l’exploitation et le cortège d’oppressions qu’elle nourrit.

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