La destruction du port et d’une partie de la ville de Beyrouth à la suite de l’explosion de 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium dans un vieux cargo ancré depuis six ans pose le problème de la sécurité des zones portuaires où sont entreposées et transitent des quantités importantes de ce produit utilisé comme engrais. Toute la population malouine peut voir les gros sacs blancs rangés sur les quais en face du port de plaisance. Cette catastrophe a donc suscité une légitime inquiétude au sein de la population de Saint Malo. Ce sont en effet 50 000 à 60 000 tonnes de nitrate d’ammonium qui transitent chaque année par le port de la ville, peu éloigné de zones urbaines à forte densité de population. À ces produits s’ajoutent d’ailleurs les engrais fabriqués par l’usine Timac Agro. Selon la direction, ils ne contiendraient pas de nitrate d’ammonium, ce qui expliquerait que le site ne soit pas classé Seveso. Mais on sait fort peu de choses sur la Timac où règne la loi du silence.
Après la catastrophe de Beyrouth
Nitrates d’ammonium : menace sur Saint Malo
Article Entreprises 19 août 2020
