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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 33, mai-juin 2004

Smicards et sous-smicards : des catégories en pleine croissance

Mis en ligne le 14 mai 2004 Convergences Société

Deux fois plus de smicards qu’il y a huit ans. C’est ce qu’indique, chiffres à l’appui, une étude de l’Insee intitulée « Dynamique du coût des salaires entre 1996 et 2000 » (publiée dans « France, portrait social 2003-2004  »).

Entre 1996 et 2000, le nombre des salariés touchant moins de 1,2 Smic est passé de 22 % à 30 % (dont un peu plus de 17 % touchant entre 1 et 1,2 Smic - 15 % en 96 - et 12,2 % touchant entre 0,8 et 1 Smic - 7,3 % 4 ans auparavant).

Les aides à l’emploi : une fabrique à emplois sous payés

Un des volets de la politique patronale a été d’embaucher aux qualifications les plus basses (et donc aux salaires les plus bas). Toute la prétendue « aide à l’emploi » gouvernementale, c’est-à-dire l’accumulation des dégrèvements de charges sociales accordées aux patrons sur les salaires allant jusqu’à 1,3 Smic, puis aujourd’hui jusqu’à 1,7 Smic, y contribue.

D’autre part le nombre de contrats rémunérés officiellement en dessous du Smic s’est accru, contrats d’orientation, contrats de qualification... qui explique la forte croissance des salariés travaillant à temps plein qui sont sous-smicards.

Les jeunes et les femmes aux premiers rangs

Le pourcentage des smicards est plus fort dans le privé, un salarié sur six. Il est plus fort chez les jeunes, un jeune de moins de 26 ans sur 3.

Il est bien plus élevé chez les femmes que chez les hommes : 17,2 % des femmes salariées à plein temps et 9,1 % des hommes étaient au Smic en 1998, alors que le taux moyen des smicards était de 12,4 %.

Multiplication du travail à temps partiel

Le travail à temps partiel s’est rapidement accru dans les années 1990. La proportion des salariés du secteur « marchand » travaillant à temps partiel est passée de 10,7 % en 1991 à 14,9 % en 1996, et 16,5 % en 2000.

O. B.

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