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DOSSIER : Bravo les lycéens ! Ras-le-bol des politiques xénophobes !

Préjugés sans frontières…

Mis en ligne le 16 novembre 2013 Convergences Politique

Dans trois petites vidéos, le Gisti (Groupe d’information et de soutien aux travailleurs immigrés, une association militante d’aide juridique aux immigrés, fondée en 1972) essaie de tordre le cou aux préjugés sur l’immigration. Ces trois vidéos sont disponibles sur le site Internet du Gisti.

Qui prétend qu’on serait envahis ?

  • Les humains bougent peu, 86 % des Homo sapiens n’ont jamais quitté leur foyer.
  • Parmi les 14 % qui se déplacent, moins du tiers ont traversé une frontière et peuvent être dits « migrants ».
  • 66 % des migrants vont d’un pays dit « en développement » à un autre, et seul un tiers va du « Sud » vers le « Nord ».
  • Les migrants sud-nord ne viennent pas en majorité des pays les plus pauvres mais de pays dits « émergents », et arrivent de façon légale.
  • Le coût de l’émigration étant élevé, ceux qui partent en ont généralement les moyens, des diplômes ou de l’argent.
  • Ces migrants envoient ensuite chez eux quatre fois plus d’argent que le montant total de l’aide internationale au développement.
  • Quand on érige des murs, ils sont vite contournés.

Mais cette politique répressive sert :

  • À l’industrie de la sécurité et aux mafias de passeurs.
  • Aux politiciens qui croient pouvoir s’en servir pour leurs campagnes démagogiques.
  • Aux patrons qui exploitent une main-d’œuvre fragilisée par son statut précaire.

Qui ose parler de terres d’asile ?

  • La première terre d’accueil de réfugiés politiques n’est pas l’Europe mais le Pakistan. Il compte 180 millions d’habitants et en accueillait près de 2 millions en 2010, tandis que la France avec ses 65 millions d’habitants en accueillait 160 000.
  • Sur 11 millions de réfugiés dans le monde, 80 % trouvent place dans les pays du Sud (sans compter les 38 millions poussés à quitter leur pays pour cause de modifications climatiques).
  • En 1992, l’Union européenne des 15 comptait 672 385 demandeurs d’asile en cours d’examen. En 2010, l’Europe des 27 en comptait trois fois moins.
  • Malgré cette baisse, sous prétexte de coût trop élevé, les pays d’accueil dégradent les conditions faites aux demandeurs d’asile. Pour toute l’UE, leur « coût » équivaudrait à la somme totale que les seuls Britanniques consacrent à l’entretien de leurs animaux domestiques.

Mais 25 % de ces sommes sont consacrés à la mise en rétention de ces personnes, pourtant en quête de protection.

Qui ose parler d’un coût monstrueux ?

  • En 2009, les immigrés en situation régulière en France ont reçu 2 milliards d’euros de RMI, 2,5 milliards d’aides au logement, 4 milliards de prestations d’éducation, 5 milliards d’allocations chômage, 7 milliards d’allocations familiales, 11,5 milliards de prestations de santé et 16 milliards de pensions de retraites. Soit un total de 48 milliards.
  • Ils ont versé 3 milliards d’impôts sur le patrimoine, 3,5 milliards d’impôts sur le revenu, 18 milliards de taxes à la consommation, 32,5 milliards de cotisations sociales. Soit un total de 60 milliards.
  • Quant aux sans-papiers (qui travaillent en bonne et due forme et contribuent largement aux profits réalisés par les entreprises de bâtiment, restauration, nettoyage, confection… entre autres), ils paient aussi des impôts, de la TVA, des cotisations sociales. Ils rapporteraient davantage s’ils disposaient de titres de séjour.

Des chercheurs britanniques ont calculé que la régularisation des sans-papiers rapporterait 4,6 milliards d’euros aux finances de la Grande-Bretagne.

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