À la veille des élections de mi-mandat, Trump attise la peur de l’étranger pour gagner des voix. Il saisit le prétexte que quelques milliers de migrants honduriens, fuyant l’insécurité et la misère, avancent vers les États-Unis pour créer la panique. Alors que déjà le mur séparant les USA du Mexique est de plus en plus infranchissable : conséquence, le nombre de sans-papiers arrêtés à la frontière est l’un des plus bas de ces vingt dernières années.
Mais Trump met en scène une « invasion » imaginaire pour envoyer 15 000 soldats à la frontière avec permis de tuer d’éventuels lanceurs de cailloux. Il prétend, entre autres mensonges, que ces migrants honduriens seraient truffés de terroristes orientaux, payés par les démocrates ou le milliardaire juif Soros. Et, en bateleur d’estrade, il promet de supprimer par décret (ce qui est impossible) le droit garanti par la Constitution, qui accorde la citoyenneté aux enfants nés sur le sol américain. Pas sûr que les électeurs s’y laisseront prendre.
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