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TCL (Transports en commun lyonnais) : au pied du B12, la colère s’exprime

21 septembre 2021 Article Entreprises

Un tiers des conducteurs de bus et de tram en grève pour ce second jour d’action des salariés de Keolis Lyon, qui exploite le réseau lyonnais (TCL). Et cette fois-ci, pour se faire entendre, les grévistes se regroupent au B12, l’immeuble où siège la direction. Ils sont plus de 150 et vers 9 heures 30, l’assemblée générale commence.

« Le fric en premier ! »

Les discussions s’entament, préparées par une semaine d’ébullition sur WhatsApp et dans les dépôts. Les bas salaires sont au cœur des préoccupations. Certains sont obligés de vivre à plus de 30 kilomètres, faute de pouvoir se loger dans Lyon et ses environs.

Les grévistes scandent « Les salaires ! Les salaires ! » à l’adresse de la direction. Mais comment obtenir une augmentation ? Avec une prime vacances ? Ou un quatorzième mois ? Pourquoi pas, mais une prime, ça s’enlève. Alors l’assemblée générale place en haut de sa liste de revendications : 200 euros net d’augmentation !

Soudés contre les agressions

Entre conducteurs, on parle encore du tir à l’arme à feu sur un collègue, l’évènement qui a déclenché la grève. Ce qui choque le plus, c’est que Keolis ait menti sur le coup en parlant d’« incivilités », encourageant les conducteurs à emprunter le même itinéraire. Une promesse circule parmi les grévistes : la prochaine fois, tous les bus rentrent au dépôt !

La même sauce

Après l’assemblée générale, vers midi, une délégation de grévistes, choisie à raison de deux par dépôt, est reçue par la direction. Elle entend les revendications et assure qu’elle tiendra au courant les grévistes. De son côté, la délégation la tient au courant de la prochaine date de grève : le 30 septembre.

En descendant, on débriefe. Et au fait, qu’a dit la direction sur l’allotissement prochain du réseau lyonnais ? L’allotissement, la nouvelle sauce à laquelle les patrons du transport veulent manger leurs salariés en s’en prenant, à chaque nouvel appel d’offres, aux rémunérations et aux conditions de travail. La direction n’en a rien dit. Et si les grévistes lui tiraient les vers du nez ?

Correspondant

Le cahier de revendications adopté par l’Assemblée générale des grévistes. Tout en haut : 200 € par mois net !

(Article paru dans l’Anticapitaliste no 583)

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