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Accueil > Éditos de bulletins > 2002 > mars > 11

Solidarité avec la lutte du peuple palestinien

La répression de la nouvelle Intifada a fait plus de 1300 victimes, dont un quart d’Israéliens, et depuis la fin du mois de février, l’occupation des camps de réfugiés palestiniens par l’armée israélienne a déjà fait plus de 200 morts. Blindés, hélicoptères et avions déversent leur déluge de feu tandis que des centaines de civils, soi-disant « suspects », sont humiliés, parqués sous la garde des soldats. Les bouclages incessants de Gaza et de la Cisjordanie ont condamné la majeure partie d’entre eux au chômage, parfois à la faim.

C’est sur ce fond de misère que l’armée israélienne perpètre ses exactions : des officiers eux-mêmes racontent qu’ils ont vu tirer sur des enfants désarmés, bafouer la dignité des civils lors des passages aux check-points, détruire des cultures et des habitations, torturer. Des actes si révoltants que certains soldats israéliens, écœurés, refusent aujourd’hui d’aller servir dans les territoires palestiniens. Espérons que, comme eux, d’autre Israéliens comprennent qu’il n’est pas dans leur intérêt de vivre dans un climat de guerre incessante pour défendre les colonies hérissées de barbelés de quelques colons religieux fanatiques.

Sharon terroriste

A qui le premier ministre israélien, Ariel Sharon, veut-il encore faire croire qu’il œuvre à la sécurité de ses compatriotes ? La situation sans issue faite aux Palestiniens ne peut que susciter par centaines les candidats aux attentats suicides.

La « lutte contre le terrorisme » est devenue, depuis le 11 septembre, l’alibi de tous les tyrans. Mais la violence, la guerre civile, la haine nationaliste et religieuse sont depuis toujours le fond de commerce politique de Sharon. C’est en laissant massacrer les réfugiés des camps de Sabra et Chatila durant la guerre du Liban qu’il a illustré sa carrière. C’est en allant provoquer les Palestiniens sur l’esplanade des mosquées à Jérusalem, en septembre 2000, qu’il a donné le coup d’envoi aux affrontements actuels, qui lui ont permis de se hisser à la tête du gouvernement.

Même s’il consent aujourd’hui quelques insignifiantes concessions aux Palestiniens, on voit mal comment Sharon et ses ministres (de droite ou de gauche !), à supposer qu’il finisse par conclure un accord de paix, pourrait rétablir un minimum de justice dans la situation des Palestiniens.

Bush, Chirac, Jospin complices

Qui peut croire que les « envoyés spéciaux » de Georges Bush, soient des médiateurs ? Si les Etats-Unis voulaient obliger Israël à évacuer les territoires palestiniens, leurs moyens de pression sur Israël, qu’ils contribuent à armer, sont tels que le problème serait réglé depuis belle lurette. Quant à l’hypocrisie des gouvernements européens, français en tête, qui font parfois mine (bien timidement) de compatir au sort des Palestiniens, mais ne bougent pas le petit doigt, elle n’en est que plus répugnante.

L’échec des plans de paix successifs depuis 10 ans a démontré que la révolte palestinienne, de plus en plus désespérée par ses méthodes, durera tant que l’oppression dont souffre le peuple palestinien n’aura pas pris fin. Que des Israéliens, militaires ou civils commencent à dénoncer la répression féroce mise en œuvre par leurs propres dirigeants est un signe encourageant. Et une raison de plus pour réaffirmer notre solidarité envers la lutte du peuple palestinien et avec tous les Israéliens qui s’opposent à la politique barbare de leur gouvernement.

Réunion publique avec Arlette Laguiller

A Paris le dimanche 17 mars à 15 heures, Grande Salle de la Mutualité

24, rue Saint-Victor dans le 5e arrondissement, Métro : Maubert-Mutualité

Venez nombreux !

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