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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 115, novembre 2017 > Le souffle d’Octobre 17

Le souffle d’Octobre 17

Six mois rouges en Russie

Louise Bryant

Mis en ligne le 7 novembre 2017 Convergences Culture

Six mois rouges en Russie

Louise Bryant

Édité par Libertalia, septembre 1917, 355 pages, 10 euros.


Qui veut découvrir Louise Bryant, personnage bien moins connu que son compagnon John Reed, pourra regarder le film que leur consacra en 1981 Warren Beatty, Reds. Cette fresque de plus de trois heures – cédant beaucoup au mélo hollywoodien –, demeure dans l’ensemble d’une tonalité assez juste, restituant à sa façon le souffle de la révolution d’octobre, et illustre à la fois ce que fut cette révolution et le combat féministe que Louise Bryant livra pour être considérée comme une écrivaine et journaliste à part entière.

Sa rencontre avec John Reed, et plus encore le voyage dans la Russie révolutionnaire, la plongent dans l’activité politique. Tout comme son compagnon, elle se met au russe tout en préparant ses reportages. À son retour aux États-Unis, c’est à elle, moins identifiée comme une militante radicale, qu’échoit l’honneur d’écrire un premier témoignage destiné au grand public. Le résultat, Six mois rouges en Russie, rencontre un certain succès, y compris en raison des choix de l’auteure. Afin de donner l’écho maximum à son plaidoyer pour la révolution d’Octobre, elle ne tire pas toutes les conclusions politiques de son ouvrage mais s’applique à légitimer son analyse auprès de l’opinion publique des États-Unis. Mais tout comme dans les Dix jours, on redécouvre sous sa plume les atmosphères emplies de fumée des soviets, les conversations spontanées dans les rues, et le grand sérieux avec lequel d’improbables délégués des confins asiatiques discutent avec leurs homologues de Russie. À lire avant ou après les Dix jours.

M.P.

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