Le conflit en Ukraine a contraint l’ancien Premier ministre, François Fillon, à démissionner des postes qu’il occupait au sein du conseil d’administration de Sibur, un groupe pétrochimique, et de Zaroubejneft, une compagnie pétrolière. De son côté l’ancien chancelier conservateur autrichien Wolfgang Schüssel avait rejoint le conseil des directeurs de Lukoil, le plus grand producteur de pétrole russe, et son ex-ministre des affaires étrangères Karin Kneissl celui du géant pétrolier russe Rosneft où elle siégeait au côté de l’ancien chancelier social-démocrate allemand Gerhard Schröder. L’ancien premier ministre finlandais, Esko Aho, pantouflait, lui, à la banque Sberbank, la plus importante du pays. Quant à Matteo Renzi, ancien chef du gouvernement italien, il occupait une importante fonction chez Delimobil, le principal service russe de voitures en libre service. Bref des politiciens bien de chez nous qui après leurs carrières politiques font leur beurre dans des entreprises étroitement liées au Kremlin qu’ils font profiter de leurs relations. Et si la plupart ont dû quitter leurs postes, d’autres s’y accrochent toujours, comme Schröder. Pour eux l’argent n’a ni odeur, ni nationalité.
Mots-clés : Guerre en Ukraine