La journaliste Marina Ovsiannikova, qui avait interrompu en mars dernier le journal télévisé d’une chaine d’État en brandissant une affichette dénonçant la guerre d’Ukraine, vient d’être à nouveau condamnée. Il lui a été reproché d’avoir dit que l’opération en Ukraine était un « crime » en s’adressant à des journalistes, le 13 juillet, à l’occasion d’une audience du procès d’Ilia Iachine, conseiller municipal de Moscou lui aussi opposant à la guerre. Quatre jours plus tard, la journaliste de 44 ans avait été brièvement interpellée et elle vient d’être condamnée à une amende de 50 000 roubles (800 euros). Lors de sa comparution au tribunal elle a affirmé qu’elle continuerait à se battre contre cette sale guerre.
Cette peine, si inadmissible soit-elle, semble toutefois relativement légère par rapport aux sept années de prison dont a écopé Alexei Gorinov, un élu moscovite, qui avait lui aussi dénoncé la guerre. On peut penser que, vu le retentissement international du geste de la présentatrice TV, Poutine a voulu éviter d’en faire une martyre gênante. Ce qui semble indiquer qu’il n’est pas aussi sûr de lui qu’il cherche à en donner l’impression.
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