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Accueil > Conférence nationale du NPA de juin 2021

Discussion au sein du NPA

Réponse de la Fraction l’Étincelle aux camarades du CCR-Révolution permanente

7 juin 2021 Politique

Ce texte est une réponse à une adresse des camarades du CCR-Révolution permanente à d’autres courants oppositionnels du NPA, intitulée Présidentielle, crise du NPA : un débat avec les courants de la gauche du parti  [1]. Il répond à certains des arguments qui y figurent et explique notre démarche, notamment à l’occasion de la prochaine élection présidentielle.

Les camarades de la direction du CCR-Révolution permanente, ont publié sur leur site une adresse à trois autres courants du NPA, DR, A&R et nous-mêmes la Fraction l’Étincelle. Il s’agit de nous demander « de nous donner les moyens, ensemble, de mettre en minorité l’orientation incarnée aujourd’hui à travers les listes pour les régionales en Occitanie et en Nouvelle-Aquitaine ». Ils nous proposent « de constituer, ensemble et malgré nos divergences, un bloc pour défaire l’orientation de l’ancienne majorité et pour imposer une candidature révolutionnaire et lutte de classe à la présidentielle », et, pour en discuter, « une réunion commune […] en amont du Conseil Politique National des 22 et 23 mai ».

Ils nous appellent donc à être solidaires de leur propre démarche « d’un dépassement ou d’une refondation révolutionnaire du NPA, en lien avec l’émergence d’une nouvelle génération ouvrière et militante » et, pour ce faire, à soutenir un candidat du NPA sur cette orientation, sans préalable sur la personne disent-ils (bien que le camarade Anasse Kazib soit selon eux le meilleur prétendant), tout en nous demandant de reconnaître que de toutes façons aucune candidature ne pourra faire consensus dans le NPA.

Pour une candidature indépendante à la présidentielle… mais une candidature du NPA

D’abord, nous le disons : la présentation d’Anasse Kazib comme candidat possible du NPA devant les instances du parti ne nous choque pas en soi. Comme vous (les camarades du CCR) le rappelez, ceux de la PfU ne sont pas les seuls qui peuvent prétendre à incarner la politique du parti tout entier et il paraît normal que le CCR, comme toutes les autres tendances d’ailleurs, puisse mettre en avant ceux qui, selon elles, en sont capables.

Toutefois à partir du moment où cette pré-candidature est rendue publique et qu’on demande à tout un chacun, y compris sur les réseaux sociaux c’est-à-dire en dehors du NPA, de prendre position, elle devient une pré-campagne, c’est-à-dire une « primaire » du NPA. Si tant est que cela ait un sens, le but est de faire pression de l’extérieur sur une décision qui ne peut appartenir selon nous qu’aux militants de l’organisation.

Pour nous, il paraît nécessaire qu’un candidat pour le NPA soit sur un profil « lutte des classes » à même de rassembler une majorité de l’organisation. Ça veut dire que nous discuterons, pendant la Conférence nationale et sa préparation, de quelle politique défendre et dans un second temps du meilleur candidat. C’est de ce débat-là que nous espérons qu’il sortira une candidature qui puisse être celle de la grande majorité du NPA, sur l’essentiel du programme qui nous est commun à tous. Bref un candidat du NPA qui garantira au moins une apparition du NPA indépendante de la gauche institutionnelle à ces élections et qui, comme Poutou en 2017 (même si celui de 2021 est un peu plus entaché des compromissions aux Régionales), apparaîtra comme tel : un candidat révolutionnaire.

Combattre le confusionnisme, y compris lors de ces élections

Il faut le reconnaître aussi : emporter la décision sur le profil de la campagne, le choix d’un ou d’une candidate ne garantit pas la totale clarté nécessaire, avec son lot de confusions. C’est une des limites du NPA, en même temps qu’une rançon de son hétérogénéité (qui, elle, n’est pas qu’un défaut, mais en partie une qualité). Mais nous avons le socle commun des idées révolutionnaires et c’est celui-là qui doit ressortir dans notre future campagne électorale. Quant à ces confusions, nous les avons toujours combattues, notamment lors des élections régionales en Aquitaine et en Occitanie, dont la démarche d’union avec LFI était déjà amorcée, que vous le vouliez ou non, par la liste aux municipales « Bordeaux en Luttes » que vous avez soutenue et à laquelle vous avez participé… pour après la critiquer [2].

Ce confusionnisme, justifié entre autres par une conception dévoyée d’un « front unique » durable et électoral, contrairement à ce que vous dites, n’est pas nouveau au NPA. Pas sûr d’ailleurs que vous soyez beaucoup plus clairs, à notre avis, sur ce sujet précis, notamment quand il se traduit sur le terrain de l’attitude à avoir vis-à-vis des directions syndicales, où nous avons eu plusieurs fois des désaccords. Toutefois ces confusions dans les diverses conceptions politiques au sein du NPA ne constituaient pas jadis un obstacle à la participation des camarades du CCR et, en ce qui nous concerne, c’est bien malgré elles que nous y militons. Mais renoncer, comme vous le proposez, à combattre ces confusions à l’intérieur du NPA, y compris à l’occasion de ces élections présidentielles, c’est renoncer à transformer et faire avancer le parti dans le sens qui nous paraît juste. Ça signifie, qu’on le veuille ou non, rompre avec ce parti, en s’imaginant construire tout seul celui de ses rêves.

Lorsque vous nous demandez de reconnaître « qu’il ne pourrait y avoir de candidature consensuelle de tout le NPA » cela implique qu’il ne peut pas y avoir selon vous de candidat « commun ». Du coup : ou bien ça signifie qu’il ne peut pas y avoir de candidat du tout, que le NPA disparaîtrait de la scène politique, une fois de plus, après quelques autres opportunités électorales passées, et que des camarades en seront réduits à voter au premier tour pour qui ils veulent : pour Mélenchon – avec résignation – plutôt que pour la seule candidate révolutionnaire qui sera alors présente, celle de Lutte ouvrière ? Ou bien cela revient à proposer de présenter des candidats différents d’organisations désormais séparées, manière d’anticiper une scission que nombreux dans la direction de l’actuelle majorité appellent de leurs vœux…

Un candidat « de bloc » ou de blocage ?

Or c’est bien cette dernière branche de l’alternative que vous revendiquez. Vous prenez acte de « l’échec de l’expérience du NPA, que [selon vous] plus personne ne peut nier ». De quel échec s’agit-il précisément ? De l’espoir, il y a douze ans, d’un parti rassemblant quelques dizaines de milliers de militants révolutionnaires ? LO de son côté pourrait en dire autant. Les conditions de la création d’un véritable parti révolutionnaire n’ont pas encore été créées. S’agit-il de regretter la cohabitation au sein du parti de diverses tendances et fractions ? « Crise », « échec » ? Les termes sont bien confus.

Parlons plutôt d’orientation politique. La confusion de son programme initial, que nous avons combattue, n’évacue pas l’autre partie du pari militant, à savoir s’efforcer d’organiser un milieu qui avait regardé vers nous à l’occasion d’une campagne électorale et la collaboration de plusieurs tendances révolutionnaires. Il y a douze ans, l’espoir était de capter cet élan de sympathie post-électoral, et le bilan est insatisfaisant. Un vote pour nous de ceux qui se sentaient trahis par la gauche ne s’est pas traduit par un afflux militant. Soit.

Parlons également du bilan (et quel est celui que fait le CCR ?) des années de collaborations avec d’autres courants ou équipes dans le NPA. Ces questions ne peuvent être évacuées au moment où vous appelez à la création d’un nouveau parti qui serait « toute autre chose qu’une sorte de parti-zombie » et dont les contours sont décrits dans votre appel à un « Parti révolutionnaire des travailleurs ». Comme ceux des camarades de la PfU qui ont signé l’appel « Rejoignons-nous » en novembre dernier, vous appelez aussi à la création d’une nouvelle organisation, même si ce n’est pas, on le comprend bien, la même. À vous suivre, pour reprendre votre expression, deux « créations » et un éclatement, de quoi constituer trois « partis zombie » ? Brillante perspective.

C’est d’ailleurs tout le sens de votre proposition : vous accepteriez, dit votre adresse publique, de vous soumettre à la désignation d’un candidat à l’intérieur d’un « bloc » de nos quatre courants, à condition qu’on reconnaisse a priori qu’aucun consensus n’est possible avec le reste du NPA. Démarche scissionniste s’il en est, qui arrange à merveille tous ceux qui dans le NPA voudraient en exclure les camarades du CCR. Et qui n’est en rien la nôtre.

Et n’allez pas écrire que c’est ainsi que vous compteriez construire une direction alternative et révolutionnaire à ce « parti zombie ». Vous renoncez à chercher à l’influencer. Et si vous pensez influencer certains courants, dont le nôtre, via des pressions d’appareil ou des lettres ouvertes en guise d’adresse, c’est un peu dérisoire. Posture plus facile que les échanges et les liens militants qui permettent des confrontations mais aussi des collaborations.

Contre tout ultimatisme…

De ce point de vue, soyons clairs, nous rejetons tout ultimatisme de la PfU quand celle-ci ou l’une de ses fractions enjoint les courants à prendre position pour se séparer du CCR, ou les écarter de telle ou telle instance. Tout le monde le sait au NPA.

Mais nous sommes également opposés à l’ultimatisme du CCR quand il propose aujourd’hui de construire une autre organisation. Nous ne sommes pas, ne vous en déplaise, un « bloc du centre » à équidistance entre CCR et PfU. Nous combattrons les tentatives de certains courants d’en exclure d’autres et les velléités scissionnistes d’où qu’elles viennent. Si être au « centre » c’est vouloir maintenir le NPA en un seul morceau, nous le revendiquons.

Car nous ne construirons pas ce parti ouvrier révolutionnaire chacun dans notre coin. Et nous avons la faiblesse de penser que cette perspective ne se décrète pas, elle est le résultat d’une activité de la classe ouvrière, de la capacité des révolutionnaires d’y intervenir et prendre la tête des mobilisations, plus que de prétendus « succès » auto-proclamés de telle ou telle tendance ne convainquant souvent qu’elle-même. Dans cette optique, nous combattons l’irresponsabilité qui consiste à fragmenter les révolutionnaires en disloquant le cadre de collaboration, bien que limité, du NPA. Nous prononcer contre votre exclusion, c’est donc également le faire contre votre volonté de scission… Selon nous l’unité des révolutionnaires ce sont des confrontations claires sur les idées, les programmes et les pratiques quotidiennes ; cela n’a rien à voir avec un jeu d’appareil, un ensemble de manœuvres, de combines ou de « blocs ». L’effort de discussion et de collaboration en vaut la chandelle. Car la collaboration des révolutionnaires au sein d’une même organisation peut être un premier pas pour construire, par le débat, l’intervention dans la classe ouvrière, l’échange d’idées et d’expériences, l’amorce d’un parti révolutionnaire des travailleurs. Et le CCR n’en prend visiblement pas le chemin.

De fait, le préalable programmatique que vous posez en condition est exactement le même que celui posé par la PfU pour justifier une scission qui ne profitera ni au NPA « épuré », ni à ceux qui prétendront préserver leur « pureté » (réelle ou prétendue) en dehors du NPA…

C’est la raison pour laquelle nous n’avons pas rejoint le regroupement que vous avez initié l’été dernier. Nous sommes venus peut-être « ponctuellement » comme vous le prétendez (à notre souvenir une fois, sur votre invitation expresse ; pour « discuter » entre militants, entre courants et nous y sommes toujours disposés). Mais votre démarche, et le cadre de regroupement que vous proposiez consistait précisément à clore un débat à l’intérieur du parti qui continuerait même si nous étions dans des organisations séparées. Nous vous laissons le jugement solennel et sans appel que vous portez sur tous les autres que vous-mêmes, et l’affirmation que « depuis des décennies il n’y a pas en France une alternative révolutionnaire conséquente aux défauts symétriques de LO et de l’ancienne majorité du NPA » et qu’en conséquence seule la vôtre « pourrait enthousiasmer et sortir du scepticisme de nombreux travailleurs déçus à la fois par la gauche institutionnelle et par les directions syndicales, auxquelles malheureusement l’extrême gauche a fini par s’adapter en partie ». Un ultimatisme jeté aux militants d’extrême gauche de ce pays, du NPA à Lutte ouvrière, dont vous auriez pourtant bien des choses à apprendre.

… et tout triomphalisme

Car, c’est tout le problème : malgré le triomphalisme un peu absurde de vos proclamations, aucun courant ne peut prétendre avoir fait les démonstrations susceptibles de mettre tous les autres d’accord. Il y a des militants révolutionnaires dans ce pays, mais il n’y a pas de direction reconnue, expérimentée, qui fasse le consensus entre courants et à même de tracer des orientations et des perspectives communes. Vous revendiquez « plusieurs millions de visites mensuelles » sur votre site Révolution permanente et « quelques centaines » de militants, en progression fulgurante en quelques années, ainsi que le caractère « exemplaire » des quelques luttes auxquelles vous avez participé.

Prenons votre autosatisfaction au mot, même si le but n’est pas nécessairement de faire d’un parti de militants une agence de reporters sans frontières. À supposer que vous soyez en si bonne position, pourquoi donc choisir l’isolement sectaire – une sorte d’aveu de faiblesse en fait –, au lieu d’utiliser vos dits succès pour entraîner le reste du parti ?

Une démarche opposée à la nôtre

D’abord, nous le concédons volontiers et tout le monde est d’accord là-dessus : il est évident que le NPA est pour le moment très loin du parti révolutionnaire que nous appelons de nos vœux, et LO également. Constat banal : le parti révolutionnaire reste à construire, celui dont nous affirmons la nécessité dans l’en-tête de nos bulletins L’Étincelle : « Pour la construction d’un parti des travailleurs communiste et révolutionnaire ». Par conséquent, gardons les pieds sur terre, et partons de la réalité de nos organisations.

Contrairement à vous, nous pensons que le NPA, loin d’être un obstacle à la construction d’un tel parti, est à ce jour un cadre militant qui a son rôle à jouer vers sa construction. Aujourd’hui, ni le CCR, ni aucun courant du NPA ou en dehors ne peut prétendre incarner à lui seul le parti ouvrier révolutionnaire. En effet, pour revenir sur notre démarche y compris à l’intérieur du NPA, nous partons du constat que nous avons tous fait des choix de priorités, parfois différents. Qu’on le veuille ou non, la faiblesse du mouvement révolutionnaire nous y oblige. Tant que l’un ou l’autre des courants n’a pas renoncé à son orientation ou tant que la situation du mouvement trotskiste n’a pas radicalement changé, les différentes tendances ne pourront qu’exister avec leurs structures et les moyens de leur politique.

C’est pourquoi, il est nécessaire que les diverses expériences se poursuivent jusqu’à ce que l’épreuve des faits permette de trancher. Vous êtes convaincus que la voie que vous avez choisie est la meilleure pour conduire à la réalisation du parti ouvrier révolutionnaire. Tous les autres courants le sont pareillement de leur côté. Personne ne peut demander à aucun de se suicider. De ce point de vue, si la fusion totale de tous nos courants et la disparition des « fractions » sont bien notre but, l’unité reste encore à construire et ne peut pas être décrétée à coups de préalables programmatiques et autres majorités de congrès, de direction, ou à coups de « bloc » parlementaire, quand bien même il aurait 51 % contre 49 % des voix. En supposant qu’un « bloc » des prétendues « gauches » du parti accède à une telle majorité, il n’aurait rien prouvé sur sa capacité à le diriger. Car quelle que soit la direction, elle devra être celle de tout le parti et reconnue comme telle. Or c’est ça qui est en question.

Pour l’existence du NPA avec tous ses courants

D’abord le fait que nous soyons trotskistes, ou au moins que nous nous réclamions de la même tradition du marxisme révolutionnaire, du même programme fondamental et que nous ayons le même but, la construction d’un parti ouvrier révolutionnaire, maintient entre nous, malgré les divergences, le patrimoine nécessaire à notre coexistence dans le NPA.

Cette collaboration (même si elle est parfois difficile) entre différents courants révolutionnaires justifie, selon nous, l’existence du NPA, avec tous les rapports fraternels (ce qui ne veut pas dire sans vifs débats) que nous devons nous efforcer d’avoir en son sein. Et nous le répétons : les expériences diverses voire opposées que nous menons n’ont rien à craindre mais tout à gagner à être confrontées en permanence et chacune soumises à la critique des autres tendances. Si un parti révolutionnaire devait voir le jour en France, il ne pourrait pas faire l’économie de telles confrontations en son sein.

« Plus radical », « très radical » ? À voir…

Il est selon nous significatif que, à lire votre adresse, le seul élément de collaboration de nos courants que vous ayez jugé utile soit la capacité que nous avons eue au printemps dernier de repousser ensemble la date du congrès afin que tous les militants gagnés dans le mouvement de 2019 contre la réforme des retraites puissent s’y exprimer. C’était justifié. Et nous avons, chaque fois que nécessaire, affirmé notre opposition à toute menace ou tentative d’écarter les camarades du CCR du NPA ou de telle ou telle de ses instances. Même si nous ne nous prêtons pas pour ce faire au jeu des motions et contre-motions (comme d’autres en proposent de symétriques opposées).

Mais nous avons eu avec les camarades du CCR quelques tentatives de collaborations, dont vous ne parlez pas, sur un terrain bien plus intéressant : celui de nos interventions dans les luttes, en particulier à l’occasion de la grève des transports de l’hiver 2019-2020. Nos camarades cheminots ont participé à un travail de contacts, avant la grève elle-même, avec des militants de la RATP. Ils ont contribué à faire vivre un large rendez-vous de militants de la grève, RATP/SNCF, qui n’était pas la « coordination » émanant de structures d’auto-organisation locales que les camarades du CCR, contrairement à nous, n’ont pas cherché à créer, mais qui était néanmoins un facteur important d’organisation et de cohésion de la grève lors du mouvement dans ce secteur et ensuite.

Plus récemment, au service de la tentative de coordination à l’initiative des salariés de TUI (où étaient très impliqués d’abord les camarades d’A&R) contre les fermetures de sites, les licenciements et les suppressions de postes, à laquelle ont participé au moins un temps les camarades de Total Grandpuits, alors en grève, avant d’abandonner le terrain de cette coordination sous prétexte qu’elle n’aurait pas rassemblé des « grévistes ».

Ces collaborations ont été plus superficielles que réelles, faute de volonté de votre part de discuter réellement de ce que nous tentions de faire les uns et les autres. Rappelons que lorsque nous l’avons tenté, au sujet de l’initiative des TUI lors d’une récente réunion du CPN, les camarades du CCR ont pris cette tentative de discussion pour une attaque contre eux.

Raisons pour lesquelles…

Pour toutes ces raisons nous ne pourrons pas participer à une réunion de « bloc » pour promouvoir une candidature dont le but avoué est de dire que plus rien n’est possible au sein du NPA et qu’il faut construire un autre parti. Mais discuter de nos orientations respectives, de ce que nous faisons les uns et les autres, dans nos interventions concrètes, nous y tenons et serons toujours disponibles pour ça. S’il s’avère que nous ayons vraiment des préoccupations semblables d’intervention dans la classe ouvrière, voire dans la jeunesse qui est aussi un terrain d’intervention, et que nous avons envie de débats constructifs… aucune porte de notre part n’est jamais fermée. Cela dit, nous continuerons sans la moindre équivoque à combattre et à nous opposer à toute tentative d’exclusion ou de scission. D’abord à celles qui cherchent à exclure le CCR, mais aussi à celles qui appelleraient à construire un nouveau parti indépendant du NPA en tentant, par des ultimatums symétriques, de placer tout le monde au « pied du mur » et de lui dire ensuite « rejoignez-nous ».

Clément (CPN, Auto 92 N) pour la Fraction l’Étincelle, 20 mai 2021


[2Les camarades du CCR peuvent toujours raconter, dans une note à leur texte, que ce n’est pas eux qui ont changé d’avis, mais le monde autour d’eux qui a tourné (ou du moins BEL autour d’eux) les amenant plus tard à rompre. Nous dirons plutôt que leur erreur n’était donc pas « un tournant politique majeur » et fatal comme ils en accusent le NPA, et que nous nous félicitons qu’ils aient changé d’avis.

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