Les habitants de Nouvelle-Calédonie étaient appelés à voter dimanche 12 décembre pour un troisième et dernier référendum d’autodétermination. En pleine pandémie, l’État français a refusé de reporter le scrutin, comme le demandaient les indépendantistes. Et il a fait venir 1 400 gendarmes, dont une centaine de membres du GIGN. Avec un fort taux d’abstention (58,4 %), le vote essentiellement des colons et des habitants de l’ile d’origine française contre les Kanak et grâce à la pression des forces de l’ordre, il s’assure donc d’un « Non » à l’autodétermination sans surprise, dont Macron se félicite malhonnêtement. Les précédentes consultations avaient montré l’existence d’une dynamique en faveur du « Oui », passé de 44 à 47 %. Les populations de Kanaky, comme celles de Guadeloupe et de Martinique, reçoivent en pleine face ce mépris colonial, qui ne peut que provoquer de nouvelles mobilisations.
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