On célèbre le 29 juillet le 140e anniversaire de la loi de 1881 qui reconnaissait pour la première fois le principe de la liberté de la presse en stipulant : « L’imprimerie et la librairie sont libres », c’est-à-dire ont le droit de publier librement. Depuis lors, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Les coups de canifs (voire carrément les coups de couteaux) dans le texte de cette loi ont été nombreux, comme l’an dernier la volonté du gouvernement de faire passer l’article de la loi de Sécurité globale qui la restreignait sérieusement.
Mais, malgré tout, elle a plutôt bien résisté au temps. Sauf que le vrai danger est ailleurs. Il vient du fait que l’ensemble des médias, et pas seulement ceux de la presse écrite, se concentre entre les mains de quelques grands groupes capitalistes dirigés par les Lagardère, Bolloré, Arnault, voire Drahi… Au total 37 groupes possèdent des milliers de médias en France dans la presse écrite, parlée, télévisée et sur les réseaux sociaux. Et la concentration continue.
Et si la liberté et la pluralité de la presse sont menacées, c’est bien par ces gens-là.