Après plus de six ans d’enquête et deux semaines de procès pour escroquerie, Michel Platini, en son temps une icône du foot professionnel, et Sepp Blatter, l’ancien président de la Fédération internationale de football (Fifa), ont été blanchis du chef d’escroquerie par la justice suisse. Platini avait travaillé comme consultant auprès de Blatter entre 1998 et 2002 avec un salaire annuel équivalent à environ 310 000 euros. Ce qui n’était déjà pas négligeable. Mais, dix ans plus tard, en 2011, Blatter versait à Platini 1,8 million d’euros d’arriérés de salaire, une somme qui n’avait donné lieu à aucun contrat écrit et aurait résulté d’un simple « accord oral entre gentlemen ». Le tout sur fond de magouilles, financières et autres, et de basses manœuvres peu ragoûtantes pour conserver la direction de la Fifa. Platini a hurlé au complot mais s’en tire bien. Quant à la justice suisse, bien connue pour sa clémence à l’égard des délinquants financiers, elle a fait semblant de croire la version des deux hommes. Mais où est le sport dans tout cela ?
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