Grâce au travail de l’association de journalistes indépendants Freedom Voices Network (Réseaux des voix de la liberté) on vient d’apprendre qu’à travers le monde des centaines de journalistes, militants ou chefs d’entreprise ont été espionnés grâce au logiciel Pegasus, mis au point par la firme israélienne NSO. Des spécialistes introduisent un virus dans les portables de leurs victimes et, par ce biais, ont accès à leurs SMS, e-mails et autres photos. En France ont été ainsi ciblés par les services de renseignements marocains des collaborateurs du Canard enchaîné, de Mediapart, du Monde, de France télévision, de France 24, de CNews et du Figaro…
NSO, fondée par un général à la retraite et des anciens du renseignement militaire israélien, a vendu son bijou technologique à des pays aussi variés et aussi peu démocratiques que le Mexique, l’Inde, le Maroc, l’Indonésie, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Kazakhstan, l’Azerbaïdjan, le Togo, le Rwanda, le Panama, et même la Hongrie.
Tous ces pays ont en commun de fouler aux pieds la liberté de la presse mais de défendre farouchement la liberté d’espionner les journalistes. Nuance…