Nouvel appel d’ONG en faveur des mères et enfants de djihadistes retenus en Syrie
Alors que 280 femmes et enfants de djihadistes, de nationalité française, sont toujours enfermés dans les camps de prisonniers kurdes, cinq ONG, dont Amnesty International et la Ligue des droits de l’homme, demandent à nouveau au gouvernement français de les rapatrier sans attendre. « Chaque jour de plus est un jour de trop, parce qu’il y a des enfants, des femmes, qui sont en danger de mort dans ces camps. Il y a des enfants et des femmes qui sont morts », explique Françoise Dumont, présidente d’honneur de la Ligue des droits de l’homme. Les forces kurdes seraient favorables au rapatriement de tous ces prisonniers, car elles n’ont aucun moyen de les juger selon les normes internationales. En janvier 2021, sept enfants français ont été rapatriés, mais aucun depuis. Le gouvernement français freine des quatre fers en invoquant des raisons techniques, logistiques et militaires. Mais la vérité est ailleurs. En cette période de campagne électorale, où la droite et l’extrême droite ont imposé des thèmes comme la lutte contre l’islamisme et le danger de l’immigration, Macron ne veut pas prêter le flanc à l’accusation de laxisme en risquant de perdre des voix. Les enfants et les femmes des camps syriens attendront.
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