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Mobilisation générale contre le projet de Macron

Le dernier vœu de Macron pour 2019 n’a pas été exaucé : il n’y a pas eu de trêve de Noël dans la grève des cheminots et de la RATP. Toujours déterminés, les cheminots et les salariés des transports parisiens ont fait mentir ceux qui laissaient entendre qu’ils ne défendaient que des avantages particuliers. Ils se battent contre tout un projet pour lequel la « justice sociale » se traduit par la baisse générale des pensions et « l’égalité » par l’allongement pour tous du temps de travail.

La grève s’étend dans les raffineries et diverses professions libérales (avocats, médecins, infirmières, pilotes de ligne…) sont appelées à se mettre en grève. En cette rentrée scolaire, les profs en colère s’organisent, tout comme les étudiants.

Il faut dire que Macron n’a pas de chance : après la démission forcée de Delevoye, c’est la promotion de Jean-François Cirelli au grade d’officier de la Légion d’honneur qui décrédibilise un peu plus les discours du gouvernement. En effet c’est ce Cirelli, déjà impliqué dans la réforme des retraites par Raffarin en 2003, et actuellement président du géant de la finance BlackRock, qui recommandait en juin dernier au gouvernement de rendre l’« épargne-retraite » par capitalisation plus attractive, voire obligatoire.

Solidarité intergénérationnelle

Alors, pour essayer de diviser les salariés, le gouvernement, qui insistait pourtant sur le caractère « universel » de son système, multiplie les mesures « spécifiques » pour les personnels navigants, les marins, les pompiers, les policiers… Mais l’essentiel reste : même si leurs parents échappaient (provisoirement !) à la réforme, leurs enfants ou petits-enfants la subiraient de plein fouet. Comme lui ont rétorqué les danseurs de l’Opéra en grève : « Nous ne voulons pas être la génération qui a sacrifié la suivante ! ». À nous de montrer que le gouvernement a sous-estimé la solidarité intergénérationnelle.

« La grève aux grévistes »

Le gouvernement n’a qu’une seule peur : que la grève s’amplifie et que le mouvement s’étende. Alors, en changeant un peu de ton, le voilà qui parle de « compromis », en essayant de récupérer le dirigeant de la CFDT en envisageant de marchander sur les modalités de « l’âge pivot ». On verra quels dirigeants confédéraux sont prêts à lâcher les grévistes pour sauver la mise au gouvernement. Mais comme le disent les cheminots et salariés de la RATP, « la grève aux grévistes ! ». Et la réalité du profond mouvement social actuel, c’est la prolifération des assemblées générales, des comités de grèves, des « inter-pros » un peu partout dans le pays, avec des débuts de coordinations. Autant de formes d’organisation à la base qui ne s’en laisseront pas compter.

Cette semaine va être décisive : il faut non seulement que les manifestations du jeudi 9 et du samedi 11 soient énormes mais que la grève soit contagieuse.
À ce stade de la mobilisation, ce qui peut faire plier le gouvernement, c’est l’amplification de la grève et son extension à de nouveaux secteurs.

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