Selon les dernières révélations des journalistes qui ont enquêté sur le logiciel espion Pegasus, mis au point par la société israélienne NSO, Macron et plusieurs de ses ministres auraient été mis sur écoute en mars 2019 par les soins des services secrets marocains. C’est bien possible, mais de là à crier au scandale, il ne faut pas exagérer. Car depuis des décennies, en France, ce sont des milliers de personnes qui sont mises sur écoute chaque année par les différents services de police et de renseignement. Journalistes, avocats, militants politiques, associatifs ou syndicaux et leaders politiques sont régulièrement espionnés par les « grandes oreilles » des officines gouvernementales. En théorie ces écoutes sont règlementées et contrôlées par la Justice. En pratique chacun fait ce qu’il veut au sein des services de renseignements et régulièrement une loi ou un décret vient régulariser, a posteriori, les « écoutes illégales », voire les étendre. Et tout ça au nom de la lutte contre le terrorisme et l’ennemi intérieur.
Alors Macron sur écoute, c’est un peu l’arroseur arrosé.