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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 75, avril-mai 2011 > DOSSIER : Le nucléaire en question

L’industrie du nucléaire

Historiquement, l’industrie nucléaire a d’abord été celle de l’arme nucléaire. L’intrication du civil et du militaire existe dans tous les pays dotés de l’arme atomique. Le vrai lancement d’une industrie nucléaire civile fait suite au choc pétrolier de 1973. À l’instar du pétrole, l’uranium est devenu une matière première cruciale.

Les trusts du nucléaire sont aujourd’hui des poids lourds industriels, présents internationalement et bien adossés à leurs États respectifs. Des trusts comme Areva (20 % de la production mondiale d’uranium), Westinghouse aux États-Unis, British Nuclear Fuels Ltd en Angleterre, etc., sont actifs dans la prospection et l’extraction d’uranium, la production voire le recyclage du combustible, la construction de centrales nucléaires et leur exploitation, ou encore le retraitement des déchets du nucléaire.

Il faut aussi ajouter à cette liste toutes les entreprises liées au nucléaire dans la production d’électricité, à commencer par EDF, qui a le plus gros parc de réacteurs nucléaires au monde.

Si l’on regarde les chiffres d’une entreprise comme Areva, on peut se dire qu’il s’agit d’une industrie pas très rentable : ses 750 millions d’euros de bénéfices, pour un groupe de cette taille, ont l’air bien en deçà de ceux des Total, Renault ou autres. De plus un chantier tel que la construction d’une centrale nécessite d’immobiliser du capital sur une très longue durée. C’est pourquoi l’État assure toujours les arrières pour permettre aux capitalistes de tirer le plus vite possible la plus-value des secteurs qui rapportent, à savoir l’extraction et le négoce de l’uranium ainsi que l’exploitation du réseau électrique. Sans parler des enjeux stratégiques.

Marianne SYSCOBORD

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