Après une visite officielle de trois jours, le pape François a quitté la Grèce lundi. La veille, en visite sur l’île grecque de Lesbos, il avait appelé à en finir avec un « naufrage de civilisation », lors d’une allocution au camp de migrants de Mavrovouni. Il avait qualifié la mer Méditerranée de « cimetière froid sans pierres tombales » en référence aux milliers de personnes qui s’y sont noyées en tentant de rejoindre l’Europe. Et il avait lancé un appel pour que les frontières s’ouvrent, chaleureusement applaudi par les présents… au nombre desquels se trouvaient la présidente grecque Katerina Sakellaropoulou, le vice-président de la Commission européenne, Margaritis Schinas, et le ministre grec des Migrations, Notis Mitarachi, tous trois portant leur part de responsabilité dans la fermeture des frontières. Bref, une façon de dire : « cause toujours, tu m’intéresses. » Mais nul doute que le pape leur donnera son absolution.
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