À Huelva, ville andalouse, la culture des fruits rouges – fraises et myrtilles – rapporte de l’or aux patrons des serres. Pas aux migrants marocains et subsahariens. Embauchés sous contrats précaires, ils triment sous les serres pareilles à des étuves, le dos courbé toute la journée pour des salaires de misère. Entassés dans quelque trente bidonvilles, dans des abris faits de cartons, de palettes et de vieilles couvertures, sans eau ni électricité. « On vit comme des animaux », dit une migrante. Malgré le dernier compte-rendu accablant d’un rapporteur de l’ONU et les critiques des ONG, cet esclavage moderne persiste.
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