En 2014, le roi d’Espagne, Juan Carlos, avait dû abdiquer du fait de son implication dans des magouilles financières et dans divers scandales touchant sa vie personnelle. Depuis lors, il coulait un exil paisible dans une île paradisiaque, située non loin de la côte des Émirats arabes unis. Une tranquillité qui risque d’être remise en cause par la justice helvétique qui le soupçonne d’avoir touché un pot-de-vin de 65 millions d’euros de la famille royale saoudienne. La somme, qui aurait transité par la Suisse, serait une rétro-commission versée à l’ex-souverain dans le cadre de la construction d’une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant La Mecque à Médine via Djeddah. La ligne, inaugurée en septembre 2018, avait été construite par un consortium dirigé par une entreprise espagnole.
Le descendant direct du Roi-Soleil, qui rêvait tout haut de revenir à Madrid, risque d’être bloqué un peu plus longtemps que prévu dans sa villégiature insulaire, où il est à l’abri, sinon du soleil, du moins de toute poursuite.
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