À l’appel de la Confédération paysanne, une soixantaine d’éleveurs en plein air ont occupé mardi l’entrée de locaux du ministère de l’Agriculture à Paris, pour s’opposer à l’obligation de confiner leurs volailles face au risque de grippe aviaire. Ces éleveurs estiment que les mesures de claustration décrétées par les autorités sont inutiles pour les volailles élevées en extérieur, et « font craindre la mort de l’élevage plein air ». « Pas de cochons en prison, les canards dans la mare », ont-ils scandé, tapissant les vitres de stickers « Sauvons l’élevage en plein air », et s’installant pour un pique-nique à base « de produits fermiers ». Ces éleveurs renvoient la responsabilité de la propagation de la grippe aviaire au mode d’élevage industriel, qui, selon eux, provoque une multiplication des transports d’animaux et de personnel, et parque les animaux dans des hangars géants dans une promiscuité constante propice au développement rapide de la maladie. Ce mode d’élevage est cependant privilégié par le ministère de l’Agriculture et par la principale organisation agricole, le FNSEA. Entre le 1er août et le 18 octobre, le ministère a déjà comptabilisé 25 foyers en élevage ayant entraîné l’abattage de 300 000 volailles, essentiellement dans l’Ouest. Cela s’ajoute à plus de 20 millions de volailles abattues dans les élevages entre l’automne 2021 et le printemps 2022.
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