Les médias ont fait grand bruit de la violence des black blocs le 1er mai à Paris. Mais la violence des policiers surexcités qui ont gazé, matraqué et interpellé au hasard, ils l’oublient. En témoignent pourtant les jugements des personnes interpellées : à l’une on reproche de porter un masque chirurgical, à l’autre de transporter du sérum physiologique (pour se protéger des lacrymos dont la police abuse). Le comble est le cas de cette jeune femme accusée d’avoir dans son sac une clé Allen (petite clé en L pour un vélo), qualifiée d’arme par destination. Les chefs d’accusation étaient tellement ridicules que les juges ont dû relaxer tout le monde.
Mais pendant que les médias et le ministre de l’Intérieur parlent de ces black blocs qui jouent aux Zorros et de quelques vitrines brisées, ils passent sous silence la vraie violence, la violence sociale : les usines fermées et la casse des emplois, les vies brisées par le chômage, les services publics dégradés, à commencer par les transports et les hôpitaux.
C’est contre elle qu’on manifestait le 1er mai et qu’ont lieu les grèves et manifestations qui continuent.