Aller au contenu de la page

Attention : Votre navigateur web est trop ancien pour afficher correctement ce site internet.

Nous vous recommandons une mise à niveau ou d'utiliser un autre navigateur.

Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 139, juin 2021

Contribution au débat dans le NPA : Pourquoi voter pour la plateforme 5 ?

Le NPA tiendra une conférence nationale fin juin 2021 au sujet de son positionnement à l’élection présidentielle.

À l’issue du Conseil politique national, la majorité des plateformes présentées propose une candidature du NPA à l’élection présidentielle de 2022. Mais alors, pourquoi voter en particulier pour la plateforme 5 ?

Un profil révolutionnaire

Le manque de lits à l’hôpital, le scandale des masques, des tests, puis des vaccins, tout pour les riches qui s’enrichissent et rien pour les étudiants et les pauvres qui s’enfoncent dans la misère… De tout cela, et de bien plus encore, on discute dans le pays, en famille, entre amis et dans les entreprises. C’est de l’état du monde dont il s’agit, car sa barbarie et ses injustices ont rattrapé tout un chacun avec la pandémie. Cette politisation est bien réelle et s’affirmer anticapitaliste n’a jamais été aussi facile. Mais à la colère et à la radicalité se mêle aussi, et souvent, une confusion politique importante. La clarté politique de notre profil est donc une nécessité.

« Nous sommes prêts à diriger la région avec vous », « Ensemble, retrouvons le goût du bonheur »… Voilà les phrases creuses et toutes faites des promesses politiciennes que la campagne « Occitanie populaire » sert à la population. Un langage, une manière de faire de la politique, des perspectives bien éloignées de la radicalité révolutionnaire et de la révolte ouvrière que le NPA a su incarner à de multiples reprises, y compris lors d’élections passées. Pour être entendue, notre campagne devra donc nécessairement tourner la page des épisodes fâcheux d’alliances avec la France insoumise des élections régionales. Notre « ouverture » est nécessaire, mais vers les travailleuses et les travailleurs, vers la jeunesse et non vers une gauche institutionnelle située sur le terrain de la gestion des intérêts capitalistes.

Un programme pour les luttes

Notre programme électoral sert à construire les luttes de demain, et au-delà le renversement du capitalisme. Bien des questions ressurgiront, les attaques redoubleront, se couplant au renforcement sécuritaire de l’État et à la montée de l’extrême droite. Les travailleurs ne pourront faire face qu’en unifiant leur combat autour d’un programme pour faire payer la crise aux capitalistes. Ce programme, notre programme, s’oppose directement en cela à celui des autres candidats. C’est donc une manière de leur disputer la politisation et les perspectives des luttes elles-mêmes. Car les revendications qui pourraient être reprises demain par les travailleurs ne tomberont pas du ciel. Une campagne présidentielle est une occasion – certes pas la seule, notre intervention dans les luttes l’est tout autant – de porter ces perspectives au débat et à la connaissance de milliers de travailleurs.

Concrètement, les luttes pour l’emploi se mèneront-elles sur le terrain de la relocalisation de l’industrie française proposée de la droite jusqu’à la FI, pour les plans industriels nationalistes des directions syndicales ou pour l’interdiction des licenciements et le partage du travail entre tous ? Les mobilisations de la jeunesse pour le climat seront-elles canalisées vers un replâtrage vert, très pâle, du système ou réussiront-elles à mettre en cause la gestion capitaliste de l’économie ? Ceux qui se mobilisent contre les violences policières le feront-ils pour le remplacement de la BAC par une « police républicaine » ou contre le racisme systémique et la violence de l’État en général ? Autant de questions essentielles pour les développements futurs de la lutte des classes.

Vite, du sang neuf !

Des dizaines, des centaines, voire des milliers de jeunes et de travailleurs dans nos meetings, à qui s’adresser et à qui proposer des perspectives d’organisation : voilà le bol d’air qui peut s’offrir au NPA à l’issue d’une campagne militante réussie. Cela ne réglera pas les problèmes politiques qui ont conduit à la crise actuelle de l’organisation. Mais nous pourrions reprendre d’une tout autre façon ces discussions en ayant gagné à nos rangs des dizaines (ou plus) de nouveaux membres, pourquoi pas parmi les plus exploités de cette société ou parmi ceux ayant été de toutes les manifs ces derniers mois. À condition d’affirmer dans notre campagne, haut et fort, les responsabilités du NPA lui-même, comme force révolutionnaire indépendante et non d’en appeler à construire un nouvel outil politique ou une nouvelle organisation avec d’hypothétiques alliés cherchés aux marges du réformisme. Une attitude bien loin des volontés de scissions ou des tentatives liquidatrices… du NPA !

8 juin 2021, Damien (Lille)


Retrouvez dans cette rubrique de notre site d’autres textes au sujet de cette conférence nationale, dont le texte de la plateforme 5.

Mots-clés : |

Imprimer Imprimer cet article