Aller au contenu de la page

Attention : Votre navigateur web est trop ancien pour afficher correctement ce site internet.

Nous vous recommandons une mise à niveau ou d'utiliser un autre navigateur.

Accueil > Éditos de bulletins > 2002 > avril > 1er

Avec Arlette Laguiller : tolérance zéro pour les licencieurs !

En pleine campagne électorale, les suppressions d’emplois continuent : Fermetures de sites dans l’habillement avec Ecce, dans l’emballage avec Sica Duprez ou dans la chaussure avec Pindière. Décentralisations et restructurations se traduisant par des « dégraissages » comme chez Mitsubishi Electric, Alcatel, Bull, Valeo, Solectron, Aventis ou Alstom. Sans compter les licenciements « par paquets de 9 » évitant les plans sociaux, ou les suppressions d’emplois d’intérimaires, de précaires comme dans l’automobile.

Selon l’institut national de la statistique INSEE, alors que les deux premiers trimestres 2002 sont au vert pour l’économie, ils sont en rouge pour l’emploi et les licenciements. Si le chômage avait baissé jusqu’à l’année dernière, depuis plus de 9 mois il remonte et l’avenir est sombre.

Jospin, qui dans cette campagne électorale essaye de se parer du mérite d’avoir réduit le chômage pendant la période d‘expansion du début de son gouvernement – alors même qu’il n’y était pour rien – se refuse en revanche aujourd’hui à endosser la responsabilité de sa remontée. Il ne contrôle pas, il est vrai, les aléas du système capitaliste. D’autant moins qu’il ne veut surtout pas imposer quoi que ce soit aux patrons ! Au nom de la « liberté d’entreprise », il se refuse à interdire les licenciements par la loi, même dans les entreprises qui font des profits.

Les patrons qui ont accumulé des milliards de profits ces dernières années, prétendent qu’une telle interdiction les mettrait sur la paille. Le contrôle des comptes des entreprises, ceux de leurs propriétaires et de leurs proches, permettrait de montrer la réalité : des familles de travailleurs ne sont poussées à la misère que pour l’enrichissement d’une minorité de profiteurs.

Dans le domaine du chômage et des licenciements, pas plus Jospin que Chirac n’ont l’intention une fois élu, de faire ce qu’ils n’ont pas fait jusque-là, de s’en prendre aux intérêts des capitalistes. Et voter pour l’un ou l’autre serait tout simplement en redemander.

La meilleure façon de dire que nous travailleurs n’acceptons pas de subir cette politique, c’est le vote pour Arlette Laguiller. « Vote inutile », disent les différents partis de la gauche plurielle, du Parti socialiste au Parti communiste. Inutile pour eux, c’est certain. Mais en quoi cette gauche gouvernementale a-t-elle été utile aux travailleurs, depuis cinq ans qu’elle est au pouvoir ? On n’a eu que trop le temps de le constater : généralisation de la flexibilité et dégradation des conditions de travail avec la loi dite des 35 heures, privatisations massives, complaisance vis-à-vis des plans de licenciements ! Et pour les promesses, c’est à une attaque en règle des retraites qu’il faut s’attendre.

Bien sûr, ce n’est pas par le bulletin de vote que nous changerons les choses. Mais si de nombreuses voix se portent sur la candidature d’Arlette Laguiller, cela permettra non seulement à la colère du monde du travail de s’exprimer, mais aussi à tous ceux qui ne veulent pas se laisser faire, ni par le patronat, ni par un gouvernement quel qu’il soit, de se compter. Plus nous serons nombreux à faire ce geste, plus ce sera un encouragement pour les luttes à venir, nécessaires.

Récemment, à la question d’un journaliste lui demandant pourquoi comme Premier ministre il n’avait pas appliqué son plan sur les retraites, Jospin a répondu qu’il n’avait pas voulu se retrouver dans la situation de Juppé en 1995, face à un mouvement de grève de dizaines de milliers de travailleurs. C’est bien de ça qu’ils ont peur. Et bien, ne les rassurons pas ; promettons-leur un nouveau « tous ensemble ». Et dans cette perspective, le vote pour Arlette LAGUILLER contribuera à préparer le seul tour qui comptera vraiment, le troisième tour social.

Imprimer Imprimer cet article