Depuis le 28 janvier, une quarantaine de prisonniers politiques sont en grève de la faim à la prison d’El-Harrach, à Alger. Selon leur avocat, ces détenus ont lancé ce mouvement pour protester contre « les poursuites et les fausses accusations dont ils sont les victimes », notamment celles de terrorisme, alors que d’autres protestent contre la prolongation « abusive » de leur détention provisoire. Tous sont des militants actifs du Hirak, le mouvement populaire qui a ébranlé le pouvoir pendant de longs mois. Aujourd’hui, pas moins de 300 militants accusés d’atteinte à la sureté de l’État, d’atteinte à l’intégrité du territoire, d’actions subversives susceptibles d’instaurer un climat de terreur ou d’actions susceptibles de semer la haine ou encore la division, croupissent dans les prisons du pays. La plupart sont poursuivis en fait pour avoir simplement participé à une manifestation ou exprimé une opinion, à travers notamment des publications sur les réseaux sociaux.
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