Des personnes dépendantes à domicile, grabataires ou en fauteuil roulant, risquent d’être quasiment abandonnées faute de personnel pour les assister. Selon les estimations des diverses organisations qui gèrent ce secteur, il faudrait recruter et former 260 000 aides à domicile d’ici 2024 pour faire face aux besoins. Ce métier est pénible, aussi bien sur le plan physique que psychologique et d’autant moins attractif que très mal payé dans les organismes publics ou semi-publics. Il en résulte une qualification insuffisante des salariés. De plus, face à cette pénurie, des entreprises privées se sont précipitées sur le marché. Elles ne cherchent que la rentabilité et surexploitent un personnel peu formé.
La seule solution serait une reconnaissance de ce métier et de la compétence indispensable pour l’exercer. C’est aussi à la façon de traiter les anciens qu’on peut évaluer une société. Dans le système capitaliste, ceux qui ne produisent plus et n’ont plus les moyens de payer n’intéressent plus que leurs proches.