Depuis son retour le 17 janvier et son arrestation, l’opposant libéral et nationaliste Alexeï Navalny a provoqué, très certainement au-delà de ses propres attentes, une déferlante de mobilisations inédites par leur ampleur et leur caractère national, leur extension à plus d’une centaine de villes du pays. Des mobilisations importantes – qui restent une référence – avaient eu lieu en 2012 contre des élections estimées frauduleuses, mais s’étaient limitées aux grands centres urbains. Il y a deux ans, en 2018, un mouvement plus populaire dans sa composition, contre une réforme des retraites visant à allonger l’âge de départ, avait fait l’actualité pendant trois mois, face auquel Poutine avait dû partiellement céder.
