Les images maintenant presque récurrentes et classiques des canons à eau et gaz lacrymogène viennent cette semaine d’Indonésie. Ouvriers et étudiants des deux sexes ont envahi les rues des principales villes et affronté la police, allant notamment, à Java, jusqu’à attaquer le parlement local de Semarang, ville du nord de l’île de près de deux millions d’habitants. Sans réussir à contenir l’agitation, le ministre de l’Économie, Airlangga Hartarto, déclarait mercredi que les salaires ne seraient pas réduits. Dans le viseur gouvernemental : des protections salariales – aujourd’hui limités – sur le temps de travail qui pourrait être rallongé de 4heures par jour ; la suppression de salaires minimaux ; la suppression des congés maternité payés ; ou encore les indemnités de licenciements réduites de 30%. Les manifestants divers semblent déterminés et nombreux, et leurs affrontements avec la police sont allés jusqu’à effrayer les principaux syndicats.
