Le gouvernement avait fait hisser sous l’Arc de Triomphe un malheureux drapeau européen pour « fêter » la présidence française de l’Union européenne pour six mois. Mal lui en a pris ! Le chœur des politiciens nationalistes a immédiatement démarré, à commencer par Le Pen (« attentat ») et Zemmour (« outrage »), suivis de Philippot (« infâme torchon bleu et jaune ») et Pécresse (« effacer l’identité française »). Comme de juste, la France insoumise n’a pas résisté à cette occasion de faire étalage de son chauvinisme, par la voix de son député Bastien Lachaud (symbole de « l’austérité généralisée ») et de son chef Mélenchon (« caprices macronistes »). Finalement, le drapeau a été retiré, piteusement, dans la nuit. Les nationalistes, chauvins et xénophobes de tout poil peuvent se réjouir bruyamment : le chiffon tricolore n’a pas été grand-remplacé !
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Brèves
Dimanche 2 janvier 2022 [Choix de date]
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Depuis maintenant 140 jours Hisham Abu Hawash, un prisonnier palestinien, est en grève de la faim pour protester contre sa détention administrative. Arrêté le 27 octobre 2020 il est détenu sans jugement, sans savoir ce qu’on lui reproche et sans possibilité d’avoir accès à un avocat en vertu d’une législation datant du mandat britannique et conservé par l’État sioniste. Et ce régime de détention peut être renouvelé tous les six mois, indéfiniment. Il suffit pour cela que l’armée invoque une « menace à la sécurité de l’État » sans autre justification, ni précision.
Hisham Abu Hawashest, 40 ans, père de cinq enfants, se trouve actuellement dans le coma à l’hôpital israélien d’Asaf Harofeh. Il a perdu quarante kilos, ne parle plus, ne voit plus et n’entend plus, mais des personnes qui l’ont approché ont noté des traces de coups sur son corps et soupçonnent de mauvais traitements à son encontre pendant son transfert à l’hôpital. Il a déjà passé huit ans dans différentes prisons israéliennes dont plus de la moitié de ce temps sans aucune charge contre lui. Hisham est l’un des quelque 60 détenus qui ont mené des grèves de la faim individuelles ces derniers mois, la plupart en protestation contre la politique de détention administrative appliquée contre eux par l’occupant israélien. À l’heure actuelle, on estime que sur 4 550 prisonniers politiques palestiniens, près de 500 sont détenus sans charge.
Des manifestations pour sa libération ont lieu en Palestine à Hébron, dans sa ville natale, à Ramallah, à Gaza, et en Israël même devant l’hôpital.
Un rassemblement de soutien pour exiger sa libération est prévu mercredi 5 janvier à Paris de 17 à 19 heures à la fontaine des Innocents, à l’angle de la rue Lescott et de la rue Berger (sortie porte Lescot du Forum des Halles ou métro Châtelet).
Libérez Hisham Abu Hawash et tous les prisonniers politiques palestiniens, hommes, femmes et enfants détenus dans les geôles de l’occupant israélien !
Mots-clés : Palestine
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Irene Moreno, la ministre espagnole de l’Égalité femmes-hommes, a annoncé qu’à partir de maintenant tous les féminicides feraient l’objet d’un décompte particulier, ce qui n’était pas le cas depuis 2003 où seuls étaient comptabilisés les meurtres de femmes commis par un conjoint, ex-conjoint ou quelqu’un de son entourage. Désormais tous les crimes contre les femmes seront pris en compte, que la victime ait été ou non en contact auparavant avec son agresseur. Ces crimes seront divisés en plusieurs catégories selon qu’ils soient liés à la prostitution, au trafic d’êtres humains, à des violences domestiques, etc. Selon la ministre, bien connaitre la cause des féminicides est le meilleur moyen de les combattre en ayant conscience qu’au-delà des cas individuels, le machisme qui les inspire est un problème social. L’Espagne est le premier pays à expérimenter une telle politique. L’an dernier, 41 féminicides ont été enregistrés dans ce pays contre 113 en France et déjà deux en 2022 selon le collectif #NousToutes.
Mots-clés : Espagne | Féminicides
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Avant même leur ouverture, le mois prochain à Pékin, les Jeux olympiques d’hiver sont l’occasion d’une compétition de haut niveau d’hypocrisie, de faux semblants et de mauvaise foi. Après les États-Unis, la Grande-Bretagne, l’Australie et le Canada ont décidé de ne pas envoyer de représentations diplomatiques officielles pour protester contre le traitement infligé par Pékin à la minorité des musulmans ouïghours du Xinjiang. Les mêmes États sont nettement moins sourcilleux du respect des droits de la personne humaine lorsqu’il s’agit de soutenir les régimes dictatoriaux d’Arabie saoudite, des pays du Golfe, d’Égypte ou d’ailleurs. Côté chinois, on met en avant l’idéal olympique de fraternité tout en continuant à opprimer à tour de bras Ouïghours mais aussi Tibétains, Mongols… sans oublier les opposants au régime qui sont systématiquement jetés en prison, voire les paysans spoliés de leurs terres pour bâtir des installations sportives ou autres. De toute façon, les olympiades modernes ont toujours été le prétexte d’une propagande éhontée de la part du pays organisateur et d’une démarche fortement teintée de nationalisme par les pays participants. Tous dignes héritiers de Pierre de Coubertin.
Mots-clés : Sport
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Lee Price, un Texan qui gérait trois entreprises différentes, a été condamné à neuf ans de prison pour fraude et blanchiment d’argent après avoir obtenu plus de 1,6 million de dollars (1,4 million d’euros) d’aides financières pendant la crise sanitaire dans le cadre du Programme de protection par paiement, mis en place par les autorités fédérales. Selon le juge « Price a menti sur le nombre d’employés et les dépenses salariales pour chaque demande » et a également « formulé une demande au nom d’une personne décédée peu avant ». Il en avait profité pour s’acheter une voiture de sport Lamborghini (204 900 euros), un camion Ford F-350 (74 745 euros) et une montre Rolex (12 310 euros). Mais si ses goûts de luxe ostentatoires l’ont fait repérer, il est loin d’être un cas isolé. Il faut dire que pendant la crise sanitaire les États ont arrosé d’argent public les entreprises sous forme d’avances, de prêts, de subventions diverses et variées, de reports d’échéances, de dégrèvements d’impôts… Ce qui a permis aux plus riches – patrons, actionnaires, cadres de direction, fonds d’investissements… – de s’en mettre plein les poches, et le plus souvent en parfaite légalité. Et pas seulement aux États-Unis.
Mots-clés : USA
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2021 a été une année record pour les Bourses à travers le monde. Aux États-Unis, le Dow Jones a gagné 18 % et l’indice des valeurs technologiques Nasdaq 28 %. En Europe c’est la Bourse de Milan qui arrive en tête (+ 40 %) suivie immédiatement par celle de Paris avec le CAC 40 à plus 30 %, loin devant Francfort (+ 16 %) et Londres (+ 14 %). Comme l’explique un spécialiste : « Les marchés ont été portés par une reprise économique spectaculaire, stimulée par les soutiens budgétaires et monétaires inédits. » Les soutiens en question sont l’argent public dont les États ont abreuvé industries et marchés financiers. Conséquence : les bénéfices des entreprises se sont envolés de près de 45 % aux États-Unis et de 65 % dans la zone euro. Quant aux salaires, retraites, pensions et allocations diverses ils attendront la Saint-Glinglin pour progresser de 20 ou 30 %… à moins qu’on ne leur donne un coup de pouce pour nos luttes.
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À compter du 1er janvier, la vente sous plastique de nombreux fruits et légumes frais non transformés sera interdite dans le cadre de la loi anti-gaspillage adoptée l’an dernier. Ces mesures concernent uniquement les produits vendus en lot de moins de 1,5 kg. Pour un poids supérieur, les vendeurs pourront continuer à emballer avec du plastique ou ses dérivés. De plus les interdictions seront progressives et ne s’appliqueront définitivement que d’ici à 2026. On a le temps de voir venir. Selon le gouvernement cela « devrait permettre d’éviter plus d’un milliard d’emballages en plastique inutiles chaque année ». Si c’est vrai c’est tant mieux, même si cela ne change pas grand-chose à la sauvegarde de l’écologie de la planète. Macron a été nettement plus dithyrambique en qualifiant, avec sa modestie habituelle, l’interdiction des emballages de « véritable révolution ». Pour ceux qui ne le savaient pas encore, ce n’est pas Jupiter qui occupe le palais de l’Élysée, mais Robespierre.
Mots-clés : Emmanuel Macron