Les 30 et 31 octobre s’ouvre à Rome la seizième réunion du Groupe des 20 (G20) qui regroupe les pays les plus industrialisés de la planète, club fermé des grandes puissances économiques dont les réunions ne donnent généralement lieu à aucune décision concrète. L’hôte de cette réunion, le chef du gouvernement italien, Mario Draghi, a plaidé pour « un engagement du G20 sur la nécessité de limiter la hausse des températures à 1,5 degré », l’objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris. Mais les pays du G20, qui représentent ensemble 80 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, ne sont pas disposés à sacrifier leurs pratiques industrielles pour atteindre cet objectif. Alors on se contentera, comme d’habitude, de belles déclarations aussitôt oubliées. Dans la foulée s’ouvrira à Glasgow, le 1er novembre, la 26e édition de la conférence des parties (COP26) sur le climat, à laquelle devraient participer 197 pays et organisations régionales. Mais là encore, les principales organisations écologistes ont fait savoir qu’il n’y avait pas grand-chose à en attendre, la plupart des pays participants ayant ignoré superbement jusqu’à présent les engagements qu’ils avaient pris dans ce domaine et les objectifs qu’ils étaient fixés. Et donc, c’est dans les rues et les forums de la cité écossaise que se feront entendre la voix de ceux qui affirment que le capitalisme mène la planète droit dans le mur.