Urgences hospitalières
La grève qui monte, qui monte, qui monte
mardi 4 juin 2019
La grève qui a démarré le 18 mars aux urgences de l’hôpital Saint-Antoine à Paris a fait tache d’huile. De semaine en semaine, de nouveaux services d’urgences entrent dans la lutte, jusqu’à la Réunion ! Au moment où nous écrivons cet article, au moins 75 services d’urgence sont en grève sur les 650 services d’urgences en France [1].
La grève s’est d’abord structurée au niveau de l’AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris) avec un collectif inter-urgences qui se réunit une fois par semaine. La commission extension a alors pris en charge de contacter les autres services d’urgences pour étendre et organiser la grève à l’échelle nationale.
Mission réussie avec la première réunion de coordination qui s’est tenue le 25 mai à Paris. Pour l’instant, cette coordination vise à structurer le mouvement des urgences. Mais elle pourrait donner envie à d’autres services de rentrer dans la bagarre parce que les problèmes sont les mêmes partout. Les urgentistes ont tout à gagner à rassembler plus largement tous les collègues de la Santé derrière les revendications d’augmentation de salaires et de moyens.
Les articles de Convergences révolutionnaires no 127, juin-juillet-août 2019 :
- Le 25 mai à Paris : les grévistes venus de toute la France s’organisent et se coordonnent
- Les urgences manquent de personnels ? Envoyez les flics !
- « On n’est pas là » pour se faire réquisitionner
- Urgences de Lyon : rebelote !
- Aux urgences d’un hôpital parisien
- Urgences de Saint-Malo : 56 jours de grève
[1] Chiffre publié par le collectif inter-urgences à la date du 28 mai.