Le militant nationaliste Yvan Colonna, emprisonné à la prison d’Arles pour le meurtre du préfet Claude Érignac en 1993 qu’il a toujours nié, est dans le coma après avoir été agressé par un codétenu. Au-delà du fait divers, Gilles Simenoni, président du Conseil exécutif de la collectivité de Corse et ancien avocat d’Yvan Colonna, a rappelé que « l’État porte une responsabilité accablante, première, dans cette affaire… ». En effet, malgré moult démarches au cours des années, les différents gouvernements ont toujours refusé d’appliquer le droit au rapprochement des détenus vers des prisons proches de leurs familles. C’est vrai notamment de la majorité des prisonniers politiques, les Corses comme les Basques. Comme le dit justement Simeoni, cela est « l’aboutissement d’un refus d’appliquer le droit dans une logique de vengeance d’État ». Un État qui d’ailleurs refuse toujours de reconnaitre à ces détenus ce statut de « prisonnier politique ».
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