L’annonce des premiers cas de coronavirus au Bangladesh peut laisser craindre une véritable tragédie. Ce pays, l’un des plus densément peuplés et des plus pauvres au monde, doit de plus gérer une grave crise humanitaire avec l’arrivée de près d’un million de réfugiés rohingya fuyant les persécutions dont ils sont victimes en Birmanie.
Alors que les structures sanitaires y sont pratiquement inexistantes, Florence Parly, ministre des armées, s’est rendue au Bangladesh, les 8 et 9 mars, pour vanter les mérites du Rafale fabriqué par Dassault aviation. Il faut dire qu’il y a urgence, car le gouvernement bangladais aurait l’intention d’acheter six avions de combat, mais les Américains sont eux aussi sur l’affaire. La ministre française des armées a néanmoins quelques solides arguments de vente, puisqu’elle a signé un chèque de 1,9 milliard à Dassault aviation afin de moderniser la nouvelle version du Rafale, ce qui selon son PDG « garantit que le Rafale restera une référence crédible à l’export ».
De plus, la France a déjà vendu des Rafale à l’État indien, voisin du Bangladesh avec qui il a un conflit frontalier récurrent. S’il venait aux nationalistes au pouvoir dans le sous-continent indien de s’entretuer, autant qu’ils le fassent pour les profits de Dassault.
Mots-clés : Armement | Bangladesh
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