Depuis sa sortie sur Netflix, il y a un peu plus de deux semaines, la série L’histoire de Jeffrey Dahmer fait un tabac. Elle s’inspire de l’histoire vraie de l’un des tueurs en série les plus violents et sanguinaires des États-Unis qui, entre 1978 et 1991, assassina 17 personnes. Il recrutait ses victimes, principalement des jeunes Afro-Américains, dans les bars gays, les galeries marchandes et aux arrêts de bus. Il les emmenait chez lui et les étranglait avant d’avoir relations sexuelles avec leur cadavre puis de les démembrer. Il fut tué lui-même en prison en 1994 par un codétenu. Cette série provoque un véritable engouement et éveille une fascination morbide, notamment chez nombre de jeunes. Un collectionneur canadien, Taylor James, spécialisé dans les objets ayant appartenu à des criminels, a même mis en vente sur Internet les lunettes de Jeffrey Dahmer pour 156 000 euros. Que la vie de ce sinistre personnage puisse faire l’objet d’une série télévisée et d’un commerce morbide est symptomatique d’une société en déliquescence pour laquelle tout est bon pour faire du fric.
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